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Économie - Liban - Banques

Torbey appelle à l’accélération des réformes structurelles pour favoriser la croissance

Dans le cadre de sa réélection hier à la tête de l’Association des banques du Liban (ABL), son président Joseph Torbey a souligné l’importance de la stabilité politique et de la mise en place des réformes infrastructurelles pour la croissance au Liban.

Le nouveau conseil d’administration de l’ABL, élu d’office hier pour un mandat de deux ans. Photo agence nationale

Le président de l’Association des banques du Liban (ABL), Joseph Torbey, a tenu hier une conférence de presse en marge de l’assemblée générale de l’ABL qui a eu lieu au siège de l’association, à l’issue de laquelle il a été réélu pour un mandat de deux ans. À cette occasion, M. Torbey s’est dit confiant quant à l’avenir proche, notamment après la formation du nouveau gouvernement. Le vide ministériel avait, selon lui, provoqué une crise de confiance, portant un coup à l’économie nationale, déjà affaiblie par les tensions régionales, et entraînant la révision à la baisse des prévisions de croissance pour l’année en cours.
Le président de l’ABL a souligné à cet égard que l’économie libanaise aurait pu enregistrer un taux de croissance élevé en 2011, dans le sillage des taux historiques enregistrés au cours des dernières années, si le climat politique ne s’était pas autant détérioré à partir du dernier trimestre de l’an dernier.
« Ces taux de croissance n’auraient pas été atteints sans la stabilité politique et sécuritaire qu’a connue le pays du Cèdre depuis mai 2008 et la résilience du secteur bancaire face à la crise financière internationale », a-t-il expliqué. M. Torbey a ainsi insisté sur la vitalité de la stabilité politique, sans laquelle l’activité touristique et les transferts de capitaux – deux principales sources de revenus pour l’économie libanaise – sont largement affectés. « La croissance dans les pays du Golfe est également un facteur-clé pour le Liban étant donné que l’économie de ces pays est étroitement liée à l’économie libanaise », a-t-il souligné.
Le président de l’ABL a, parallèlement, plaidé en faveur d’une mise en route des réformes infrastructurelles, dont l’application traîne depuis plusieurs années, et qui concernent les secteurs des télécoms, de l’énergie, de l’eau et des infrastructures routières. « Plusieurs mesures favorisant la croissance doivent être prises : la privatisation de plusieurs ports, l’adoption du projet de loi sur le partenariat entre les secteurs public et privé (PPP) et la mise en place de nouvelles stratégies pour dynamiser les secteurs agricole et industriel », a-t-il souligné.

Croissance de l’activité d’emprunt
Le président de l’ABL a en outre souligné l’influence positive du secteur bancaire dans la réalisation d’une telle croissance au cours des dernières années, l’attribuant en partie à l’importante hausse du nombre de crédits accordés sur le marché. « La valeur totale des prêts octroyés par les banques commerciales a atteint 64 milliards de dollars fin 2010, dont 46 % ont été alloués au secteur public et 54 % au secteur privé », a-t-il indiqué.
Le président de l’ABL a rappelé que la prolifération des prêts avait été rendue possible grâce à l’excès de liquidités dont disposaient les banques, en conséquence de la crise financière internationale et des circulaires de la Banque du Liban (BDL) incitant à l’emprunt.
M. Torbey a en outre salué le rôle primordial joué par les banques dans le maintien de l’équilibre des finances publiques, à travers leurs souscriptions aux bons du Trésor.
Il a cependant déploré le faible développement des marchés de financement comme le marché d’actions (equity, en anglais) et le marché de dette domestique (Sovereign and corporate bonds, en anglais). « Toute économie saine est financée de pair par les banques et les marchés financiers, d’où la nécessité de développer les marchés boursiers au Liban. Nous travaillons actuellement sur la modernisation de la réglementation concernant la gestion des marchés financiers, de manière à ce qu’ils soient conformes aux règles internationales. Nous espérons que la loi sur ces marchés sera votée dès la première session du Parlement », a-t-il noté à cet égard.
M. Torbey a enfin rappelé le rôle-clé joué par l’ABL, en veillant à instaurer un dialogue entre les directions des banques, notamment via les 11 comités qui regroupent près de 150 membres et qui étudient plusieurs positions sur des projets organisationnels qui concernent le secteur.
Le président de l’Association des banques du Liban (ABL), Joseph Torbey, a tenu hier une conférence de presse en marge de l’assemblée générale de l’ABL qui a eu lieu au siège de l’association, à l’issue de laquelle il a été réélu pour un mandat de deux ans. À cette occasion, M. Torbey s’est dit confiant quant à l’avenir proche, notamment après la formation du nouveau...

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