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Économie - FMI

L’Israélien Stanley Fischer candidat

Le gouverneur de la Banque d’Israël Stanley Fischer s’est joint à la bagarre pour le poste de directeur général du Fonds monétaire international (FMI), ajoutant une incertitude à un processus qui semblait devoir déboucher sur la désignation de la Française Christine Lagarde.
« Une opportunité unique, non planifiée et qui n’arrive qu’une fois dans la vie s’est présentée pour être candidat à la tête du Fonds monétaire international, et, après l’avoir examinée, j’ai décidé que je voulais la saisir », a déclaré M. Fischer samedi dans un communiqué en annonçant sa candidature face à Mme Lagarde et au Mexicain Agustin Carstens.
« Je pense que je peux apporter ma contribution au FMI et à l’économie mondiale dans cette période après la crise », a-t-il ajouté.
Le ministre israélien des Finances Youval Steinitz a estimé que « le poste de directeur du FMI va à M. Fischer comme un gant, aussi bien en raison de son éducation et de l’énorme expérience qu’il a acquise au sein du FMI et de la Banque mondiale que des six ans au cours desquels il est devenu un atout pour l’économie israélienne en tant que gouverneur de la Banque centrale ».
M. Fischer, 67 ans, présenterait sur ses rivaux l’avantage de connaître parfaitement les rouages des organisations internationales de Washington, dans la mesure où il a occupé les fonctions de chef économiste de la Banque mondiale (de 1988 à 1990) et de numéro 2 du FMI (de 1994 à 2001).
Après son passage au FMI, il a également occupé d’éminentes positions au sein de la banque américaine Citigroup.
Né le 15 octobre 1943 en Rhodésie du Nord (devenue depuis la Zambie), Stanley Fischer a étudié en Grande-Bretagne et aux États-Unis, avant de prendre la nationalité américaine.
Il était ensuite devenu citoyen israélien en 2005 au titre de la loi sur le retour qui permet à tout Juif de la diaspora d’obtenir la nationalité israélienne lorsqu’il immigre en Israël.
Il a été autorisé à conserver sa nationalité américaine à titre de privilège exceptionnel lorsqu’il a accédé la même année aux fonctions de gouverneur de la Banque d’Israël, selon un porte-parole de la banque.
Son action à ce poste pendant la crise a été unanimement saluée, mais son âge représente toutefois un handicap dans la mesure où le FMI applique normalement une limite d’âge de 65 ans à ses dirigeants.
Il pourrait aussi apparaître comme un sous-marin des États-Unis, alors que les Européens revendiquent traditionnellement le poste de directeur général du FMI.
Mme Lagarde et M. Carstens sont entrés en lice très tôt pour se disputer les voix des 24 membres du conseil d’administration du Fonds. Le FMI s’est fixé pour objectif de désigner un nouveau dirigeant le 30 juin.
Mme Lagarde, qui mène depuis l’annonce de sa candidature une campagne dirigée vers les principaux pays émergents, s’est dit « très confiante » samedi au cours d’une brève escale en Arabie saoudite, après une visite en Chine.
Une confiance exprimée à nouveau depuis Le Caire dimanche. « Nous avons eu d’excellents entretiens dont je suis très heureuse », a-t-elle déclaré à la presse, tout en ne souhaitant pas commenter la candidature de M. Fischer.
La ministre française, qui a reçu dimanche le soutien de l’Indonésie et de l’Égypte, doit faire face à l’agacement des pays émergents face au partage tacite qui a permis aux Européens de diriger le FMI et aux Américains de présider la Banque mondiale sans discontinuer depuis 1946.
Selon le site du quotidien économique Calcalist, M. Fischer jouerait la carte du candidat de compromis au cas où les 24 membres du conseil d’administration du Fonds n’arriveraient pas à se mettre d’accord sur un candidat.
La campagne de Mme Lagarde est aussi sous la menace d’une procédure judiciaire qui pourrait être engagée à la suite d’une affaire d’arbitrage coûteuse pour les finances de l’État français.
©AFP
Le gouverneur de la Banque d’Israël Stanley Fischer s’est joint à la bagarre pour le poste de directeur général du Fonds monétaire international (FMI), ajoutant une incertitude à un processus qui semblait devoir déboucher sur la désignation de la Française Christine Lagarde.« Une opportunité unique, non planifiée et qui n’arrive qu’une fois dans la vie s’est...

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