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Culture - Art

« La Danse », peinte et sculptée

Exposition thématique à la galerie Surface libre, qui a choisi d'explorer le registre de l'expression picturale et sculpturale du mouvement dansé.

« L’envol d’Ève », bronze de Rudy Rahmé (130 x 100 x 30cm).

À travers un florilège de toiles, essentiellement figuratives, et un choix intéressant de sculptures d'une quarantaine d'artistes libanais, «La Danse» (titre de l'exposition) déploie ses mouvements, ses couleurs, ainsi que, dans certaines œuvres, sa palette d'émotions et d'atmosphères... Rendre la sensation du mouvement, sa grâce, son équilibre, mais aussi la contraction, la douleur et l'effort de cet art corporel n'est pas chose aisée. Si la majorité des artistes de la présente exposition s'est attaquée à relever le défi de cette «représentation du dynamisme du corps en mouvement», certains ont préféré traiter ce thème sous l'angle de la pure fantaisie. C'est le cas par exemple du grand triptyque ornemental de Gérard Avedissian qui représente, en techniques mixtes, les Danseuses du sultan, ou encore de La danseuse orientale, en papier mâché, de Joseph Rouhayem qui joue, par excellence, la carte de l'humour et de la caricature tridimensionnelle.
Dans cette exposition qui donne la part belle aux peintures (plus d'une trentaine), ce sont néanmoins les sculptures qui sont les plus intéressantes. Mis à part quelques toiles de maîtres libanais, tirées de collections privées, comme une huile de César Gemayel représentant, dans un tourbillon de touches vives, un Bal dansant, un pastel de Georges Cyr - d'esprit très Degas - immortalisant des échauffements de danseuses, ou encore une huile des années 70 de Paul Guiragossian intitulée Danse timide.
Est-ce le fait de la tridimensionnalité qui exprime mieux la gestuelle? Ou tout simplement la qualité de certaines pièces? Toujours est-il que dans un classicisme de bon aloi, mâtiné de quelques touches surréalistes chez Raffi Tokatlian, ou encore de quelques pièces plus modernes à l'acier émaillé de Gulene Der Boghossian, c'est le bronze qui, ici, prend le plus d'ampleur. Et d'amplitude dans L'envol d'Ève de Rudy Rahmé, qui donne à ce matériau une gracilité insoupçonnée, dans un minutieux travail d'équilibre des masses.

* Jal-el-Dib, jardin Dadour, face Banque Libano-canadienne. Horaires d'ouverture : du lundi au samedi, de 10h00 à 19h00. Tél. 04/717700.
À travers un florilège de toiles, essentiellement figuratives, et un choix intéressant de sculptures d'une quarantaine d'artistes libanais, «La Danse» (titre de l'exposition) déploie ses mouvements, ses couleurs, ainsi que, dans certaines œuvres, sa palette d'émotions et d'atmosphères... Rendre la sensation du mouvement, sa grâce, son équilibre, mais aussi la contraction, la douleur et...

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