Rechercher
Rechercher

Économie - FMI

L’Inde sur la réserve face à la candidature de Christine Lagarde

La ministre française des Finances, Christine Lagarde, n'a pas obtenu de soutien public de la part de l'Inde au cours de sa visite éclair hier à New Delhi dans le cadre de sa tournée dans les pays émergents pour défendre sa candidature à la tête du FMI.
Avant de gagner Pékin, elle a successivement rencontré le Premier ministre, Manmohan Singh, le ministre des Finances, Pranab Mukherjee, et le président de la commission du Plan, Montek Singh Ahluwalia.
En dépit d'un déjeuner « excellent » avec Pranab Mukherjee révélant « les profondes relations entre la France et l'Inde », selon les propos de Mme Lagarde, celle qui est considérée comme grande favorite n'a toutefois pas obtenu de clair soutien.
« La sélection du directeur général du FMI ou de la Banque mondiale devrait se faire sur la base du mérite, de la compétence et de façon transparente », a déclaré Pranab Mukherjee à la presse, sans évoquer le profil spécifique de la candidate française.
Mme Lagarde a toutefois assuré qu'elle n'était pas venue « chercher une assurance ou une réassurance ; cela aurait été prématuré et arrogant. J'étais ici pour présenter ma candidature ».
Elle a assuré qu'il s'agissait, de son point de vue, d' « un voyage couronné de succès » après avoir pu rencontrer les trois hautes personnalités indiennes.
« J'ai reçu l'assurance de chacun d'entre eux que ma candidature serait examinée sur la base des mérites du candidat. Le fait que je sois française et européenne ne constitue pas un avantage ou un handicap », a-t-elle dit, avant de glisser que 23 % du personnel du Fonds monétaire internationale (FMI) était indien.
Après s'être rendue à Brasilia où elle s'est engagée à donner plus de poids aux pays émergents si elle était élue à la tête de l'institution financière, Christine Lagarde a voulu poursuivre son opération de séduction dans un autre pays membre du groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
Ce groupe ainsi que d'autres pays en développement réclament un changement au FMI, critiquant la règle tacite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale selon laquelle sa présidence échoit à un Européen et celle de la Banque mondiale à un Américain.
Ces pays n'ont toutefois pu se mettre d'accord sur une candidature commune, mais le ministre indien des Finances a déclaré que les discussions étaient toujours en cours.
Selon Brahma Chellaney, du groupe de réflexion indépendant Centre for Policy Research à New Delhi, « l'Inde va vouloir se rendre compte si le candidat mexicain est un concurrent crédible. Elle se couvre prudemment et ne prend pas position ».
Mme Lagarde compte deux rivaux déclarés, le directeur de la Banque centrale du Mexique, Agustin Carstens, attendu vendredi en Inde, et celui de la Banque centrale kazakhe, Grigori Martchenko.
L'Inde, qui s'est jusqu'à présent refusée à soutenir publiquement un candidat, semble toutefois envisager l'éventualité que l'Europe garde la mainmise.
Mme Lagarde postule à la succession de son compatriote Dominique Strauss-Kahn, qui a démissionné après avoir été accusé de tentative de viol sur une femme de chambre dans un hôtel à New York.
Elle a annoncé qu'elle se rendrait également en Égypte et en Arabie saoudite.
(Source : AFP)
La ministre française des Finances, Christine Lagarde, n'a pas obtenu de soutien public de la part de l'Inde au cours de sa visite éclair hier à New Delhi dans le cadre de sa tournée dans les pays émergents pour défendre sa candidature à la tête du FMI.Avant de gagner Pékin, elle a successivement rencontré le Premier ministre, Manmohan Singh, le ministre des Finances, Pranab Mukherjee,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut