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Cinema-

Le « Festival des films interdits » du 22 au 26 juin au Planète Abraj

Que de films n'a-t-on pas pu voir au Liban à cause de Dame Anasthasie? Que de longs-métrages censurés avant de passer en salle! Que de réalisateurs et de publics frustrés à cause d'une interdiction due à des raisons religieuses, sociales, politiques! Aujourd'hui, l'occasion se présente pour assister à ces œuvres qui seront projetées durant un festival baptisé le «Festival des films interdits» et organisé par le Festival international du film de Beyrouth.

Gostanza da Libbiano.

La direction du Festival international du film de Beyrouth (FIFB) a annoncé en effet l'organisation du «Festival des films interdits» au cinéma Planète Abraj, du 22 au 26 juin, dans lequel seront projetés des films interdits par les autorités libanaises de censure aux éditions 2009 et 2010 du FIFB.
Selon un communiqué de la direction du FIFB, le Comité spécial et la Surêté générale, avec le support du ministère de l'Intérieur, ont autorisé la projection de 5 films qui ont été interdits en 2009 et 2010. Deux de ces cinq films seront projetés entre 20h00 et 22h00 chaque soir, du 22 au 26 juin, dans les salles de Planète Abraj (pour plus d'informations, appeler le 70/141843).
Parmi les films qui seront projetés, Chou Sar?, du réalisateur libanais Degaulle Eid, qui a été récompensé par le prix spécial du jury au FIFB 2010, bien qu'il n'ait pas été accessible au public à cause de l'absence d'autorisation par les autorités libanaises de censure.
Le jury a considéré que le film «a utilisé la meilleure approche cinématographique pour qu'une histoire personnelle horrible devienne une partie de l'histoire collective de la mémoire des Libanais».
Green Days (Ruzhaye Sabz), de la réalisatrice iranienne Hana Makhmalbaf, fille du réalisateur iranien Mohsen Makhmalbaf, sera aussi au programme du «Festival des films interdits». Les autorités libanaises avaient demandé aux organisateurs du FIFB 2010 de reporter la projection du film car elle coïncidait avec la visite du président Mahmoud Ahmadinejad au Liban.
Le documentaire Green Days, ponctué de séquences de fiction, relate l'histoire d'une jeune fille, Aya, qui va à la rencontre des manifestants qui ont participé au mouvement de protestation déclenché après la présidentielle contestée de M. Ahmadinejad en juin 2009.
Deux films du réalisateur italien Paolo Benvenutti sont aussi prévus à ce festival: Gostanza da Libbiano et Confortorio.
Dans Gostanza da Libbiano, dont les événements se déroulent à la fin du XVIe siècle à San Martino, en Toscane, Lucia Poli est Gostanza de Libbiano, une vieille paysanne qui exerce depuis toujours le métier de guérisseuse. Mais elle a des pratiques étranges qui alertent les autorités ecclésiastiques. Elle est arrêtée et accusée de sorcellerie.
Confortorio (avec Emilio Simini, Franco Pistoni et Emmanuelle Carucci) évoque la Rome pontificale du XVIIIe siècle et porte sur l'histoire de deux jeunes juifs, condamnés à mort pour vol, qui sont obligés de se convertir in extremis au catholicisme.
Le programme du «Festival des films interdits» comporte aussi Le Chant des mariées, le film de Karin Albou qui a remporté le prix «Aleph» du meilleur long-métrage du Moyen-Orient lors de la neuvième édition du FIFB, malgré la décision des autorités libanaises de censure d'en interdire la projection au grand public.
Les événements du film se déroulent à Tunis, en 1942. Nour et Myriam, 16 ans, sont amies depuis l'enfance. Elles partagent la même maison d'un quartier modeste où juifs et musulmans vivent en harmonie. Chacune désire secrètement vivre la vie de l'autre. Tandis que Nour regrette de ne pas aller à l'école comme son amie, Myriam rêve d'amour. Elle envie les fiançailles de Nour avec son cousin Khaled, sorte de fantasme partagé de prince charmant. Malheureusement, Khaled ne trouve pas de travail. Les fiançailles se prolongent et la perspective d'une union charnelle s'éloigne. En novembre 1942, l'armée allemande entre à Tunis. Poursuivant la politique de Vichy, les nazis soumettent la communauté juive à une lourde amende. Tita, la mère de Myriam, n'a plus le droit de travailler, criblée de dettes, elle décide de marier sa fille à un riche médecin. Myriam voit d'un seul coup ses rêves d'amour s'évanouir.
La direction du Festival international du film de Beyrouth (FIFB) a annoncé en effet l'organisation du «Festival des films interdits» au cinéma Planète Abraj, du 22 au 26 juin, dans lequel seront projetés des films interdits par les autorités libanaises de censure aux éditions 2009 et 2010 du FIFB.Selon un communiqué de la direction du FIFB, le Comité spécial et la Surêté...

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