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Moyen Orient et Monde - Conflit

La Libye accuse l’OTAN d’avoir commis une nouvelle bavure

Onze civils auraient été tués dans un raid ; Zuma à Tripoli pour discuter avec Kadhafi d'une « stratégie de sortie ».

Un dessin qui veut tout dire : « Le peuple a dit son mot. » C’était hier, sur un mur de Benghazi, la capitale des rebelles libyens. Mohammad Salem/Reuters

Le régime libyen a accusé hier l'OTAN d'avoir tué 11 civils lors de bombardements menés à 150 km de Tripoli, où se trouve actuellement le président sud-africain Jacob Zuma afin de discuter avec Mouammar Kadhafi « d'une stratégie de sortie » au succès peu probable.
« Des sites civils et militaires dans la région de Wadi Kaam, à Zliten, ont été la cible hier de raids de l'agresseur colonialiste croisé », a ainsi rapporté l'agence JANA, ajoutant que « 11 martyrs sont tombés et un certain nombre de personnes ont été blessées ». Si ces décès sont avérés, il s'agirait de l'une des plus grosses bavures commises par la coalition internationale depuis le début de l'intervention sur mandat de l'ONU, le 19 mars. Les restrictions imposées aux médias par les autorités libyennes empêchent toutefois toute vérification indépendante. Citant des sources militaires, JANA indique par ailleurs que la ville d'al-Jafra, à 600 km au sud de Tripoli, a été « à nouveau hier la cible de raids ».
L'OTAN a, quant à elle, annoncé avoir détruit une vingtaine d'objectifs militaires lors des frappes menées dimanche, touchant notamment sept véhicules militaires et un lance-missile dans les environs de l'enclave rebelle de Misrata. « En deux mois seulement, nous avons réalisé des progrès significatifs. Nous avons sérieusement réduit la capacité de Kadhafi de tuer son propre peuple », s'est félicité le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen. « Le règne de la terreur de Kadhafi touche à sa fin. Il est de plus en plus isolé chez lui et à l'étranger. Il est temps pour Kadhafi de s'en aller », a poursuivi le Danois. « La condition préalable à un processus politique positif est une pression militaire forte », mais « dans le même temps, la communauté internationale doit renforcer la pression politique sur le régime et son soutien à l'opposition », a-t-il estimé.
C'est d'ailleurs pour évoquer avec le colonel Kadhafi une stratégie qui lui permettrait de quitter le pouvoir après près de 42 ans de règne que le chef de l'État sud-africain Jacob Zuma s'est rendu hier à Tripoli. Il est arrivé dans l'après-midi à la résidence de M. Kadhafi. On ignorait pour le moment si le colonel s'y trouvait, mais des membres de sa sécurité étaient présents. Cette visite intervient alors que les soutiens étrangers au régime libyen se réduisent comme peau de chagrin, avec en particulier la défection vendredi de la Russie, allié traditionnel de Tripoli, qui s'est rangée aux côtés des Occidentaux qui réclament le départ de M. Kadhafi. Pour Tripoli, aucune médiation n'est possible hormis celle menée par l'Union africaine (UA), qui a déjà présenté une « feuille de route » acceptée par le régime mais rejetée par le Conseil national de transition (CNT, l'organe politique de la rébellion). M. Zuma est en Libye pour discuter de la mise en application de la « feuille de route » de l'UA, a affirmé le régime. Du côté de la rébellion, le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, a réaffirmé ce week-end « qu'aucune négociation n'est possible avant (le) départ (de Kadhafi) et de son régime ».
Par ailleurs, huit officiers libyens, dont cinq généraux de brigade, ont fait défection et « se sont joints à la révolution », selon un responsable du CNT, qui a précisé qu'ils se trouvaient à Rome. « Ces officiers font partie des 120 qui ont quitté Kadhafi et la Libye ces derniers jours. Nous espérons que d'autres se joindront à nous et au peuple libyen en quittant le parti de ce despote et criminel », a déclaré pour sa part l'ancien ministre libyen des Affaires étrangères Abdel Rahman Chalgam.
Sur le plan humanitaire, un nouveau camp de réfugiés d'une capacité de 1 600 personnes, financé par le Qatar, a ouvert ses portes en Tunisie, à Tataouine, alors que près de 60 000 Libyens fuyant les violences se trouvent dans la région, a indiqué le responsable qatari du camp.
(Source : AFP)
Le régime libyen a accusé hier l'OTAN d'avoir tué 11 civils lors de bombardements menés à 150 km de Tripoli, où se trouve actuellement le président sud-africain Jacob Zuma afin de discuter avec Mouammar Kadhafi « d'une stratégie de sortie » au succès peu probable.« Des sites civils et militaires dans la région de Wadi Kaam, à Zliten, ont été la cible hier de raids de...

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