Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Nucléaire

Sous pression, Damas offre de coopérer

Menacée de convocation devant le Conseil de sécurité de l'ONU, la Syrie a offert de coopérer avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui souhaite inspecter le site suspect de Deir el-Zour. Des diplomates occidentaux ont fait savoir hier qu'il s'agissait à leurs yeux d'une manœuvre à l'approche de la réunion, la semaine prochaine, du conseil des gouverneurs de l'AIEA, qui devrait condamner les fins de non-recevoir opposées par Damas à l'inspection du site, où l'AIEA n'a pu se rendre qu'une seule fois, en 2008. Ils soulignent que l'offre syrienne, formulée dans une lettre au directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, ne précise pas si l'agence aura accès à Deir el-Zour et aux lieux afférents.
Les États-Unis ont fait circuler un projet de résolution proposant la saisine du Conseil de sécurité des Nations unies pour « refus (de la Syrie) de se plier aux demandes » d'inspection. Mais l'engagement syrien à coopérer avec l'AIEA complique la donne, car les membres non occidentaux du conseil des gouverneurs, notamment la Russie et la Chine, devraient se montrer plus réticents à envoyer Damas devant le Conseil de sécurité. « Cela rendra les choses plus difficiles, c'est évident. C'est une initiative très intelligente », explique un haut diplomate d'un pays en développement. Un diplomate occidental a jugé au contraire que la lettre n'aurait quasiment aucun impact sur la décision de l'AIEA car elle sera considérée comme une manœuvre.
La Syrie a toujours dit que le site de Deir el-Zour abritait un complexe militaire non nucléaire avant d'être détruit en 2007 par des avions de combat israéliens. Mais cette affirmation a été mise à mal dans un rapport de l'AIEA en date du 24 mai, qui juge « très probable » que le site ait abrité un réacteur nucléaire. Le conseil des gouverneurs de l'agence a le pouvoir de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU s'il juge qu'un pays viole les règles de non-prolifération. Il l'a ainsi saisi en 2006 sur le dossier iranien en l'absence de réponses convaincantes de Téhéran sur des soupçons de programme militaire nucléaire.
Selon les services de renseignements américains, Damas aurait mené des travaux dans l'installation en plein désert de Deir el-Zour pour y construire un réacteur nucléaire mis au point avec l'aide de la Corée du Nord.
(Source : Reuters)
Menacée de convocation devant le Conseil de sécurité de l'ONU, la Syrie a offert de coopérer avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui souhaite inspecter le site suspect de Deir el-Zour. Des diplomates occidentaux ont fait savoir hier qu'il s'agissait à leurs yeux d'une manœuvre à l'approche de la réunion, la semaine prochaine, du conseil des gouverneurs de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut