Les membres de cette minorité, qui affirment être victimes d'une répression politique et culturelle similaire à celle qui frappe les Tibétains, ont fait circuler entre eux des appels à se rassembler, dans un contexte de tension brusquement accrue avec les autorités, dont la majorité des cadres font partie de l'ethnie Han majoritaire en Chine.
Des universités et des espaces publics en plein air étaient interdits d'accès hier dans plusieurs villes, le pouvoir à Pékin redoutant plus que tout des rassemblements de protestation dans l'esprit des mouvements qui ont agité ces derniers mois des pays du monde arabe. « La situation est actuellement délicate ici », a déclaré un policier en uniforme devant une école de Xilinhot, siège des autorités de la région de Xilingol. Les rues de Xilinhot étaient toutefois ouvertes à la circulation et il n'y a pas eu de rassemblements.
Parallèlement, le président chinois Hu Jintao a appelé hier à renforcer le contrôle sur la société, lors d'une réunion du bureau politique, après les manifestations en Mongolie intérieure et un triple attentat perpétré la semaine dernière par un chômeur désespéré. Cet incident est survenu deux semaines après une attaque à la bombe incendiaire d'un employé de banque licencié dans le Gansu, illustrant le fait que beaucoup de Chinois ont le sentiment de ne pas arriver à faire valoir leurs droits devant les tribunaux.
(Source : AFP)
Les autorités chinoises ont déployé hier d'importantes forces de sécurité dans la région de Mongolie intérieure, pour empêcher la poursuite des manifestations de la minorité ethnique mongole. Les manifestations d'une ampleur sans précédent ont commencé lundi 23 mai dans plusieurs endroits de la région, pour protester contre la mort d'un berger, renversé par un véhicule...
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