Selon l'agence SABA, le président yéménite a réuni dans la nuit les chefs militaires qui lui restent fidèles, les appelant à « résister et à répondre fermement aux défis » posés, selon lui, par « les hors-la-loi et les corrompus », dans une référence à ses opposants. L'opposition s'est indignée de la violence excessive à Taëz, n'hésitant pas à qualifier l'attaque de « crime contre l'humanité » et appelé à des pressions internationales pour obtenir le départ de M. Saleh.
En outre, l'aviation yéménite a lancé hier des raids sur des positions proches de la ville de Zinjibar, qui seraient aux mains d'el-Qaëda, dont les combattants présumés y ont tué six soldats dont un colonel, selon un témoin et une source militaire. L'aviation a pris pour cible les positions dites de Bajdar et de Khala, à la sortie est de la ville tombée dimanche aux mains des éléments d'el-Qaëda, a indiqué un habitant. Les raids ont visé les locaux des différents services de police et le stade municipal de la ville, selon un autre habitant. Selon certaines informations non confirmées, ces positions ont été également visées par des tirs d'unités de la marine yéménite qui croisent face à Zinjibar, située à quelques kilomètres de la côte. « Un civil a été tué et trois autres blessés par la chute de deux obus, l'un sur une mosquée et l'autre dans un quartier résidentiel », a-t-on appris de source médicale. Selon une source proche des hommes armés, deux de ces derniers ont été tués par un obus tombé près du musée de la ville. Le principal dignitaire tribal de Zinjibar, Tarek al-Fadhli, a indiqué que la situation était « catastrophique » dans la ville. Beaucoup d'habitants ont fui, selon lui.
Par ailleurs, les services de sécurité recherchent activement les trois humanitaires français disparus dans le sud-est du pays, a affirmé hier un responsable local. Leur véhicule a été retrouvé « non endommagé », ce qui « conforte » l'hypothèse de l'enlèvement, a indiqué hier le Quai d'Orsay.
(Source : agences)
commentaires (0)
Commenter