La Révolution de Amr Waked avec un grand R

À la fois comédien et producteur, Amr Waked, devenu vedette internationale après avoir joué dans le film Syriana auprès de George Clooney, ne cesse pourtant de porter haut le drapeau de son pays, l'Égypte. On l'a rencontré à Cannes, au cours d'une conférence informelle dans laquelle il expliquait les raisons de ce projet en marche, intitulé R comme Révolution.
C'est Ibrahim el-Batout, réalisateur égyptien consacré au Festival international de Doha pour son film Hawi, qui avait invité l'acteur à le rejoindre sur la place Tahrir et à initier ce projet devenu plus tard un film bien structuré. « C'est en ce lieu devenu aujourd'hui mythique qu'est né le projet du film », signale Waked. Si le budget aujourd'hui s'élève à 1 million de dollars, Amr Waked en assure la production avec sa société ZAD, aux côtés d'Aroma et de Ain Shams, et espère que le long-métrage soit achevé d'ici à la fin de l'année. « Mais avant, on en fera la promotion à Venise et à Toronto », précise-t-il.
Engagé, l'acteur dit travailler avec pour seul objectif de redonner à son pays la place culturelle qu'il occupait durant l'âge d'or, c'est-à-dire les années 50-60 (n'oublions pas que Le Caire était un des premiers marchés cinématographiques, à l'instar de Hollywood). Mais aujourd'hui, les producteurs négligent les scénarii pour les profits commerciaux . Enfin Amr Waked conclut que « ce film est un cri d'amour beaucoup plus qu'un film politique. Le changement réside dans notre méthode de travail, totalement différente des anciennes réalisations ».
R comme Révolution est le premier film à être né après la chute du régime en Égypte.

C.K