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Lifestyle - Sciences

Devine à quoi je pense : lire dans le cerveau, est-ce pour demain ?

Certains veulent s'inspirer des neurones humains pour révolutionner l'informatique.

Valentin Flauraud/Reuters

Deviner quelle image une personne a regardée, ou si elle a en tête le chiffre 2 ou un 4 : les progrès de la neuro-imagerie permettent de retrouver dans le cerveau la trace d'une mémorisation, surtout lorsque le choix est restreint. Mais on est loin d'y lire à livre ouvert.
« On peut espérer comprendre comment le cerveau fonctionne, mais notre capacité de lire un cerveau individuel à un moment donné est très limitée », relève Stanislas Dehaene, directeur du laboratoire de neuro-imagerie cognitive au centre Neurospin près de Paris. Il n'y a pas de risque, selon lui, qu'on puisse un jour lire le cerveau d'une personne lorsqu'elle « passe sous un portique d'aéroport ». Lors des tests recourant à l'imagerie du cerveau, « on a besoin de la collaboration des personnes », dit-il, expliquant que « c'est extrêmement facile d'empêcher un tel examen de marcher ». Il suffit de quelques mouvements, une distraction pour fausser les résultats. Voire simplement de serrer les dents pour « ruiner un examen EEG », une électroencéphalographie.
Comment deviner si une personne a en mémoire un 2 ou un 4 ? Lors de tests répétés sous imagerie cérébrale, « on arrive à faire mieux que le hasard », résume le professeur Dehaene. « Avec deux chiffres, par exemple 2 et 4, vous avez 50 % de chances d'y arriver par hasard. On arrive à faire 60 % », ce qui est déjà « une prouesse », dit-il, tout en soulignant les limites de ces résultats statistiques sur une série de tests. Les chercheurs sont loin de lire un cerveau individuel à un instant précis. Mais « on commence à comprendre le code », dit-il.
Avec une consommation de seulement 20 watts, celle d'une petite ampoule, le cerveau humain fait aussi rêver ceux qui veulent s'en inspirer pour révolutionner l'informatique. Il est « à la fois lent et rapide », relève M. Dehaene. Les neurones ne sont « pas rapides du tout, contrairement aux puces électroniques ». Et pourtant, dit-il, le « traitement massivement parallèle », c'est-à-dire la faculté de traiter de multiples opérations en même temps, permet à notre cerveau de « reconnaître un visage ou un mot, en 200 millisecondes ». Mais sans qu'on comprenne bien comment cela se produit.
(Source : AFP)
Deviner quelle image une personne a regardée, ou si elle a en tête le chiffre 2 ou un 4 : les progrès de la neuro-imagerie permettent de retrouver dans le cerveau la trace d'une mémorisation, surtout lorsque le choix est restreint. Mais on est loin d'y lire à livre ouvert.« On peut espérer comprendre comment le cerveau fonctionne, mais notre capacité de lire un cerveau...

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