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Liban - La Situation

Beyrouth au centre du bras de fer entre "le front du refus" et l'Occident

Le bras de fer entre l'axe syro-iranien et l'Occident se traduit au Liban par des pressions sur la classe politique libanaise dans une tentative de la faire basculer dans un camp ou dans l'autre. C'est ainsi qu'en l'espace de 48 heures, deux émissaires, l'un iranien et l'autre américain, se sont indirectement affrontés sur la scène beyrouthine, chacun d'entre eux prêchant évidemment pour sa paroisse.

Le Premier ministre désigné Nagib Mikati recevant le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Rida Chibani./Photo Dalati et Nohra

Premier arrivé vendredi matin, le secrétaire d'État adjoint US aux Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, a précédé de peu dans la capitale le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Rida Chibani, ancien ambassadeur de Téhéran au Liban. Le premier a réaffirmé aux autorités libanaises que Washington verrait d'un mauvais oeil la formation d'un gouvernement qui ne respecterait pas ses obligations internationales, notamment envers le tribunal international et concernant la tentation de valider officiellement dans la déclaration ministérielle la légalité des armes du Hezbollah. Le message était tellement clair que M. Feltman n'a pas été reçu par le président de la Chambre et chef du mouvement Amal, Nabih Berry, qui a prétexté "ses obligations au Liban-Sud". Berry affichait ainsi le refus net d'Amal et du Hezbollah des desiderata américains.
Évidemment, l'iranien Chibani a tenu un discours tout à fait opposé à celui de l'émissaire américain. Durant sa tournée auprès des responsables libanais, il a tenu à souligner la nécessité de la formation rapide d'un gouvernement "qui aiderait le Liban à faire face aux visées occidentales, notamment contre la résistance et ses armes." Ce point là a été évoqué par l'ancien ministre Wi'am Wahab qui, après s'être entretenu avec l'envoyé de la République islamique iranienne, a affirmé que "sans la résistance, le Liban n'existera pas", provoquant un vigoureux hochement de tête affirmatif de la part de M. Chibani qui se tenait auprès de lui.
Les deux émissaires antagonistes ont évidemment regagné leurs pays respectifs laissant les Libanais finir entre eux la besogne. Ainsi, les seconds couteaux des camps avderses libanais y sont aussitôt allés de leurs déclarations, les premiers pour affirmer que le gouvernement verra bien le jour et qu'il ne lâchera pas la résistance, les seconds assurant bien entendu le contraire.

Premier arrivé vendredi matin, le secrétaire d'État adjoint US aux Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, a précédé de peu dans la capitale le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Rida Chibani, ancien ambassadeur de Téhéran au Liban. Le premier a réaffirmé aux autorités libanaises que Washington verrait d'un mauvais oeil la formation d'un gouvernement qui ne...
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