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Sport - Tennis - Roland-Garros

Et si Sharapova y arrivait enfin ?

Et si Maria Sharapova, son envergure de mouette tchekhovienne retrouvée, surmontait son peu de goût pour la terre battue et dynamitait le tableau féminin de Roland-Garros en manque de favorite ?

Maria Sharapova arrive à Roland-Garros pleine de confiance et d’ambitions.Giampiero Sposito/Reuters

La Russe, qui a connu ses heures de gloire à Wimbledon en 2004, à l'US Open 2006 et à l'Open d'Australie 2008, a donné l'impression à Rome d'avoir une envie de maturité après longtemps de blessures et de dispersion.
Ses victoires en finale sur Samantha Stosur, finaliste du dernier Roland-Garros, sur Caroline Wozniacki, n° 1 mondiale, en demi-finale, et sur Victoria Azarenka, n° 3, en quart, ont été un vif avertissement.
En star des médias autant qu'en joueuse, elle a pris un joli plaisir à souligner le message.
« Cela faisait longtemps que je n'avais pas gagné un titre », a-t-elle dit.
« Cette victoire signifie beaucoup car c'est un tournoi très prestigieux, et sur terre battue de surcroît. C'est seulement mon troisième titre sur terre et il y avait de la concurrence. »
De là à claironner des ambitions pour Roland-Garros qui débute dimanche, il n'y avait qu'un pas de ballerine :
« Je bouge mieux, je glisse mieux sur cette surface. C'est la raison pour laquelle j'ai gagné, voilà tout. Gagner Roland-Garros est pour moi le plus grand des défis, mais j'accepte ce défi. J'aime les défis, c'est pour ça que je suis joueuse de tennis. »
Pendant la quinzaine de la porte d'Auteuil, Maria Sharapova retrouvera Samantha Stosur, mais aussi, évidemment, Francesca Schiavone qui s'était jouée par technique et stratégie de l'Australienne en finale l'an dernier.
Depuis le début de la saison, l'Italienne au corps et au jeu noueux comme un cep de vigne a eu du mal à tenir son rang dans le top 10 avec pour meilleur résultat un quart de finale à l'Open d'Australie.
Revenue la saison de terre battue, elle est tombée en deux sets dès le deuxième tour de son premier tournoi à Stuttgart face à la Polonaise Agnieszka Radwanska.

Chapeaux belges
À Madrid, en huitième, l'Allemande Julia Görges a survécu à ses échanges torturés 6-4, 1-6, 6-3. Elle a fait un tour de plus à Rome mais Samantha Stosur a emballé sa revanche de la finale de Roland-Garros en deux sets, 6-2, 6-4.
Il n'en reste pas moins que « la » Schiavone n'avait pas davantage brillé avant sa consécration de 2010 et qu'elle a montré son envie de défendre son titre lorsqu'elle a séché la finale de la Fed Cup contre la Russie pour mieux se préparer.
Au nom de sa performance à Madrid, où elle s'est finalement arrêtée en demi-finale face à Victoria Azarenka, mais aussi de sa ressemblance avec Ana Ivanovic, vainqueur de charme en 2008, Julia Görges sera une des joueuses les plus attendues.
Julia Görges et Ana Ivanovic ont pour autre point commun d'être cantonnées autour de la 20e place du classement mondial, 18e pour l'Allemande, 21e pour la Serbe. Leur passage sous les marronniers risque d'être plaisant mais bref.
Plus coriaces s'annoncent les deux premières au classement de la WTA, Caroline Wozniacki et Kim Clijsters.
Comme Dinara Safina avant elle, la Danoise se présente en n° 1 mondiale contestée parce que sans victoire dans les tournois du grand chelem à son palmarès.
Bien plus parlant est le passé de Kim Clijsters, qui a déjà joué et perdu deux finales à Roland-Garros, en 2001, face à Jennifer Capriati, et en 2003, face à Justine Henin.
La joueuse belge a surtout remporté deux fois l'US Open en 2009 et 2010, exploit sublimé par un retour de retraite et d'accouchement.
L'ancienne n° 1 mondiale sort à nouveau d'inactivité après deux mois de blessures à une épaule, un poignet et une cheville.
Même si ses émotions et son jeu sont aussi lisses que le plat pays, sa présence en fin de quinzaine provoquerait une floraison de chapeaux belges digne du temps de la reine Justine (Henin).
Si le tirage au sort et les résultats le veulent, la confrontation de son apparente froideur avec les poses de Maria Sharapova fera peut-être passer sur le court central les frissons qu'aura bien du mal à susciter le pâle contingent de joueuses françaises.
(Source : agences)
La Russe, qui a connu ses heures de gloire à Wimbledon en 2004, à l'US Open 2006 et à l'Open d'Australie 2008, a donné l'impression à Rome d'avoir une envie de maturité après longtemps de blessures et de dispersion.Ses victoires en finale sur Samantha Stosur, finaliste du dernier Roland-Garros, sur Caroline Wozniacki, n° 1 mondiale, en demi-finale, et sur Victoria Azarenka, n° 3, en...
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