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TSL : Bellemare étoffe son acte d'accusation avec "de nouvelles preuves importantes"

Le procureur du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), Daniel Bellemare, a annoncé vendredi le dépôt d'un acte d'accusation "modifié" dans le cadre de l'enquête sur l'attentat contre l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005 à Beyrouth.

"Le procureur n’entend pas procéder à de nouvelles modifications", a précisé le bureau du procureur./

"Le procureur du Tribunal spécial pour le Liban, Daniel Bellemare, a déposé ce jour un acte d’accusation modifié, lequel contient de nouveaux éléments de fond qui n’ont été disponibles que récemment", selon un communiqué de son bureau.
Le procureur a souligné que cet acte d’accusation "remplace" l'acte d'accusation déposé le 11 mars, qui avait déjà été "élargi" par rapport à l'acte d'accusation initial, déposé le 17 janvier.
Confidentiel, l'acte d'accusation doit être examiné par le juge belge Daniel Fransen, qui est chargé de le confirmer avant le lancement de mandats d'arrêt ou de citations à comparaître.
"On s’attend à ce que ce processus soit achevé dans les mois à venir", a indiqué le service de presse du TSL dans un communiqué, soulignant le "grand nombre de pièces justificatives" devant être étudiées par M. Fransen.
Le TSL, installé depuis 2009 dans la banlieue de La Haye et créé en vertu d'une résolution de l'ONU, est chargé de juger les auteurs présumés de l'attentat qui avait coûté la vie à Rafic Hariri et à 22 autres personnes le 14 février 2005 à Beyrouth.
Le règlement de preuves et de procédures du tribunal offre au procureur la possibilité de déposer un acte d'accusation modifié "à tout moment avant sa confirmation".
"Le procureur n’entend pas procéder à de nouvelles modifications", a précisé le bureau du procureur : "cependant, d’autres actes d’accusation pourraient être déposés ultérieurement, si les éléments de preuve le justifiaient".
Le TSL est au coeur d'un différend entre le camp Hariri et le mouvement Hezbollah, qui a tenté en vain de pousser le Premier ministre sortant Saad Hariri, fils de Rafic, à désavouer ce tribunal.
Le Hezbollah, soutenu par l'Iran et la Syrie voisine, s'attend à être mis en cause dans l'acte d'accusation du TSL et accuse le tribunal d'être instrumentalisé par Israël et par les États-Unis.
Les ministres du camp Hezbollah avaient démissionné le 12 janvier, provoquant la chute du gouvernement de Saad Hariri. Le milliardaire Najib Mikati, un proche du chef de l'État syrien Bachar al-Assad, a été choisi pour lui succéder comme Premier ministre.
"Le procureur du Tribunal spécial pour le Liban, Daniel Bellemare, a déposé ce jour un acte d’accusation modifié, lequel contient de nouveaux éléments de fond qui n’ont été disponibles que récemment", selon un communiqué de son bureau.Le procureur a souligné que cet acte d’accusation "remplace" l'acte d'accusation déposé le 11 mars, qui avait déjà été "élargi"...