Rechercher
Rechercher

Liban

Pari réussi pour les participants au concours Charles-Rousseau de plaidoirie en droit international

Après trois jours de joutes orales, les participants à la 27e édition du concours Charles-Rousseau de plaidoirie en droit international, organisé à l'université des pères antonins de Baabda, font un premier bilan de l'événement.
C'est à l'hôtel Rotana de Hazmieh que la rencontre avec quelques participants au concours a lieu. Étudiants, coachs ou juges, tous se disent « ravis » du déroulement des premiers jours de ce concours francophone, entamé le week-end dernier.
« Je suis enchanté de prendre part à cet événement, raconte Dominic Roux, professeur de droit à l'Université Laval au Québec et coach pour l'occasion. Le concours me surprend par la qualité et le niveau de difficulté et d'excellence demandé. L'exercice de plaidoirie force les étudiants à se dépasser. »
Il n'est pas le seul à faire ce constat. Pour Alexis Larivière, étudiant à l'Université Laval du Québec et lauréat de l'année dernière, « participer au concours est un véritable défi ». « Il n'est jamais facile de plaider, avoue-t-il. On se place dans une zone d'inconfort. »
Une expérience particulièrement éprouvante pour Aurélie-Zia Gakwaya qui, seulement en préparation du baccalauréat au Québec, a été confrontée à des juges internationaux très rigoureux. « Je ne suis pas encore en master et je ne possède pas de connaissances pointues dans le domaine du droit international. Mais j'ai beaucoup appris depuis octobre en travaillant sur la rédaction du mémoire. Et, une fois ici, on se rend compte qu'on peut aller encore plus loin. On apprend énormément et avec tout le monde. » « C'est un outil extrêmement efficace au regard de la formation », confirme un autre étudiant de la même université.
Soulignant les mérites de l'exercice juridique oral, le professeur Roux poursuit : « Il y a différentes manières d'apprendre le droit. Il y a les amphithéâtres et les examens écrits, et puis il y a des opportunités comme le concours Charles-Rousseau, qui combine la recherche, le travail en équipe, l'art d'argumenter à l'écrit et celui de plaider plusieurs fois. » Pour lui, « c'est véritablement le summum de l'apprentissage en droit ».

Espace d'apprentissage et forum d'échanges
Beaucoup d'entre eux, loin de réduire la rencontre à un simple concours interuniversitaire, considèrent l'événement comme « un espace d'échange culturel et un forum des différents peuples de l'humanité ». Étudiant en master au Québec, Erick Sullivan s'est dit particulièrement content que l'événement se déroule au Liban. « Au Canada, on a peu de connaissances sur la réalité dans ce pays, explique-t-il. En se déplaçant ici, on apprend au-delà du simple exercice juridique. »
Du point de vue oriental, l'impression est la même. Toni Ayrouth, l'un des représentants de l'université La Sagesse, souligne que « la confrontation des différents points de vue sur les règles juridiques donne lieu à un débat d'idées très riche. » Et ils sont tous d'accord pour considérer l'expérience comme « une opportunité rarement offerte » et « une vraie chance ».
Le professeur Fady Fadel, président du comité local d'organisation du concours, ouvre, quant à lui, des perspectives pour le pays. « Pendant une semaine et pour la première fois au Liban, 150 experts en droit international sont réunis, relève-t-il. C'est une aventure inédite, surtout sur le thème de la lutte contre le terrorisme. À certains égards, les étudiants ont parfois pu dépasser les connaissances de certains professeurs sur les dispositifs juridiques mis en place », affirme le père Fadel.
Selon lui, la rencontre ne peut être que bénéfique pour le Liban. « Depuis le début de l'événement, on a senti qu'il était opportun de faire bouger les choses. Après avoir parlé du "printemps arabe", il faudrait parler du "printemps académique en droit international". » Le père Fadel évoque ainsi les structures libanaises qui, d'après lui, « ne permettent pas de créer des experts ». En appelant à des réformes, il propose de « calquer les programmes de droit des pays francophones pour être à la hauteur des attentes dans ce domaine ».
Après trois jours de joutes orales, les participants à la 27e édition du concours Charles-Rousseau de plaidoirie en droit international, organisé à l'université des pères antonins de Baabda, font un premier bilan de l'événement.C'est à l'hôtel Rotana de Hazmieh que la rencontre avec quelques participants au concours a lieu. Étudiants, coachs ou juges, tous se disent...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut