À défaut de plans concrets développés par nos fédérations sportives libanaises, il est de plus en plus courant de voir naître çà et là des initiatives privées venant encourager nos champions en herbe.
Un de ces projets nous a particulièrement touchés puisqu'il s'agit d'un des sports les plus nobles et les moins connus au Liban, la natation. De plus, la présence d'une figure emblématique de cette discipline nous a poussés à suivre de près l'affaire.
En effet, pour la première fois dans notre pays, un camp de natation s'est tenu la semaine dernière au Holiday Beach en présence d'un champion du monde et coach olympique, Glen Christiansen.
Ce Suédois de 54 ans a participé en 1980 aux Jeux olympiques de Moscou, terminant onzième au 200 m brasse. Une année plus tard, il inscrit, toujours en brasse, le chrono le plus rapide du monde sur la distance de 100 m, en 1'01''6.
À 25 ans, Glen décide de se retirer de la compétition pour se spécialiser dans le coaching. Il entraîne alors l'équipe nationale suédoise et puis son homologue allemande, emmenant dans son sillage de nouveaux champions aux Jeux olympiques à Los Angeles et Atlanta.
Bref, il possède le CV et le mental de champion adéquat pour déceler nos futures stars du bassin. Rencontre.
Q- Des camps d'entraînement, Glen, vous en donnez partout dans le monde. Mais comment avez vous atterri au Liban ?
R- J'organise depuis des années des camps de par le monde, mais j'ai également plusieurs nageurs qui s'entraînent avec moi à distance, via Internet.
L'un de ces nageurs, Dr Fouad Trad, qui est résident à Beyrouth, s'est joint à mon programme en 2010. Il m'a contacté en ce début d'année, me demandant de mettre sur pied un petit camp d'entraînement pour adultes et jeunes, à Beyrouth même. Ce camp-là a eu lieu il y a approximativement un mois.
C'est durant cette visite que Laudy Asseily, initiatrice de l'actuel camp d'entraînement qui a lieu aujourd'hui (NDLR : la semaine dernière), très enthousiaste sur mon coaching et désireuse de faire profiter davantage de jeunes, m'a demandé de renouveler l'expérience. Il faut dire que les jeunes étaient très enthousiastes et motivés durant le premier camp...
Durant ce séjour, comment avez-vous perçu le niveau général des athlètes ?
Je trouve que les adultes possèdent un niveau technique plus élevé que les jeunes, mais ils sont bien évidemment nettement moins nombreux qu'eux.
Si les juniors sont bien entraînés, je vois néanmoins une réelle demande pour du travail technique, une mise en forme générale et davantage d'entraînements cycliques.
Bien évidemment, dans le groupe, nous avons également eu beaucoup de débutants, mais globalement, j'ai été impressionné par leur soif d'apprendre et d'évoluer. Ils m'ont particulièrement inspirés en tant que coach.
Quel est la marge d'évolution de nos nageurs nationaux ? Sur le long terme, que peut-on espérer d'eux dans des compétitions régionales et internationales ?
On peut s'attendre à de très beaux résultats. Mais pour cela, il faut leur en donner les moyens, ne pas les surentraîner à un bas âge afin de ne pas brûler les étapes et qu'ils se concentrent sur la technique, comme je l'ai mentionné auparavant. Et, bien sûr, il faut qu'ils gardent leur amour du sport intact à la longue, qu'ils se fassent plaisir en nageant.
Personnellement, j'aimerais vraiment voir un Libanais en finale des Jeux olympiques de 2016 !
Sur votre site électronique, vous mentionnez que vous reviendrez en octobre à Beyrouth. Serait-ce donc un engagement sur le long terme avec les nageurs et Laudy Asseily au Holiday Beach ?
S'il existe un réel intérêt au Liban pour un programme prolongé, je serais évidemment partant. J'ai également d'autres engagements mais j'aime vraiment être ici !
Finalement, quels conseils donnez-vous à ces futures graines de star ?
Rêvez grand ! Mais gardez des objectifs plus concis sur le chemin du succès.
Et ne jamais arrêter de croire en soi.
Un de ces projets nous a particulièrement touchés puisqu'il s'agit d'un des sports les plus nobles et les moins connus au Liban, la natation. De plus, la présence d'une figure emblématique de cette discipline nous a poussés à suivre de près l'affaire.
En effet, pour la première fois dans notre pays, un camp de natation s'est tenu la semaine dernière au Holiday Beach en présence d'un champion du monde et coach olympique, Glen Christiansen.
Ce Suédois de 54 ans a participé en 1980 aux Jeux olympiques de Moscou, terminant onzième au 200 m brasse. Une année plus tard, il inscrit, toujours en brasse, le chrono le plus rapide du monde sur la distance de 100 m, en 1'01''6.
À 25 ans, Glen décide de se retirer de la compétition pour se spécialiser dans le coaching. Il entraîne alors l'équipe nationale suédoise et puis son homologue allemande, emmenant dans son sillage de nouveaux champions aux Jeux olympiques à Los Angeles et Atlanta.
Bref, il possède le CV et le mental de champion adéquat pour déceler nos futures stars du bassin. Rencontre.
Q- Des camps d'entraînement, Glen, vous en donnez partout dans le monde. Mais comment avez vous atterri au Liban ?
R- J'organise depuis des années des camps de par le monde, mais j'ai également plusieurs nageurs qui s'entraînent avec moi à distance, via Internet.
L'un de ces nageurs, Dr Fouad Trad, qui est résident à Beyrouth, s'est joint à mon programme en 2010. Il m'a contacté en ce début d'année, me demandant de mettre sur pied un petit camp d'entraînement pour adultes et jeunes, à Beyrouth même. Ce camp-là a eu lieu il y a approximativement un mois.
C'est durant cette visite que Laudy Asseily, initiatrice de l'actuel camp d'entraînement qui a lieu aujourd'hui (NDLR : la semaine dernière), très enthousiaste sur mon coaching et désireuse de faire profiter davantage de jeunes, m'a demandé de renouveler l'expérience. Il faut dire que les jeunes étaient très enthousiastes et motivés durant le premier camp...
Durant ce séjour, comment avez-vous perçu le niveau général des athlètes ?
Je trouve que les adultes possèdent un niveau technique plus élevé que les jeunes, mais ils sont bien évidemment nettement moins nombreux qu'eux.
Si les juniors sont bien entraînés, je vois néanmoins une réelle demande pour du travail technique, une mise en forme générale et davantage d'entraînements cycliques.
Bien évidemment, dans le groupe, nous avons également eu beaucoup de débutants, mais globalement, j'ai été impressionné par leur soif d'apprendre et d'évoluer. Ils m'ont particulièrement inspirés en tant que coach.
Quel est la marge d'évolution de nos nageurs nationaux ? Sur le long terme, que peut-on espérer d'eux dans des compétitions régionales et internationales ?
On peut s'attendre à de très beaux résultats. Mais pour cela, il faut leur en donner les moyens, ne pas les surentraîner à un bas âge afin de ne pas brûler les étapes et qu'ils se concentrent sur la technique, comme je l'ai mentionné auparavant. Et, bien sûr, il faut qu'ils gardent leur amour du sport intact à la longue, qu'ils se fassent plaisir en nageant.
Personnellement, j'aimerais vraiment voir un Libanais en finale des Jeux olympiques de 2016 !
Sur votre site électronique, vous mentionnez que vous reviendrez en octobre à Beyrouth. Serait-ce donc un engagement sur le long terme avec les nageurs et Laudy Asseily au Holiday Beach ?
S'il existe un réel intérêt au Liban pour un programme prolongé, je serais évidemment partant. J'ai également d'autres engagements mais j'aime vraiment être ici !
Finalement, quels conseils donnez-vous à ces futures graines de star ?
Rêvez grand ! Mais gardez des objectifs plus concis sur le chemin du succès.
Et ne jamais arrêter de croire en soi.
À défaut de plans concrets développés par nos fédérations sportives libanaises, il est de plus en plus courant de voir naître çà et là des initiatives privées venant encourager nos champions en herbe.Un de ces projets nous a particulièrement touchés puisqu'il s'agit d'un des sports les plus nobles et les moins connus au Liban, la natation. De plus, la présence d'une figure...