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Liban

Célébration du mariage royal britannique au Liban, avec un clin d’œil caritatif

L’ambassadrice britannique, Frances Guy, naturellement chapeautée pendant la retransmission du mariage princier. Photo Nagi Massoud


Une version en miniature du mariage de William et Kate s'est déroulée hier au Liban, avec une touche en plus : une attention particulière portée par l'ambassade de Grande-Bretagne aux associations caritatives. Celle-ci a organisé un déjeuner à l'hôtel Le Royal-Dbayé de manière à ce qu'il coïncide avec le mariage londonien projeté en direct sur des écrans géants. Les billets vendus ainsi que la loterie animée par la journaliste Sana Nasr serviront à soutenir l'action de l'Institut du Père Roberts pour jeunes sourds (IPR) et de l'association des villages d'enfants SOS. Près de 400 personnalités diplomatiques et sociales, britanniques et libanaises, ont choisi de s'associer à cette initiative, tout en jouissant de l'impression d'être présentes au mariage royal, dont les détails protocolaires étaient requis pour les convives : chapeau pour les femmes et costard pour les hommes, dont certains ont même ajouté à leur tenue un haut-de-forme.
Les couleurs du printemps maquillaient des robes en satin, soie ou crêpe, assorties à de précieux chapeaux, que les dames arboraient élégamment... surtout les Libanaises qui « paraissent en faire beaucoup plus que les Britanniques, vous ne trouvez-pas ? » s'est interrogé avec humour l'un des convives, Jawad Adra. Les Britanniques de leur côté étaient surtout absorbés par les scènes nuptiales, et leur fierté se déversait d'abord sur leur « tradition qui réussit à se combiner au modernisme », a affirmé dans son allocution l'ambassadrice britannique Francis Gay. Vêtue d'une longue robe-tailleur bleu marine en coupe sirène, relayée par un chapeau de la même couleur, Mme Gay a reflété dans son émotion tout le bonheur qu'inspire cette occasion, se remémorant spontanément pour L'Orient-Le Jour le fait qu'« à l'époque du mariage de Charles et Diana, il y a 30 ans déjà, nous avons célébré la journée en Angleterre dans une fête entre copains et étudiants ».
Des détails presque ludiques n'ont pas manqué d'agrémenter la joie de l'instant, doublée de la satisfaction des donateurs : de petites poupées artisanales travaillées par les jeunes des villages SOS et représentant un couple de mariés ont été distribuées aux convives, l'un d'eux se demandant alors pour rire : « Qui d'entre eux est le prince William ? » Sur les tables, les anneaux de serviette ont pris la forme de la fameuse bague de fiançailles bleue de Kate Middleton, ou encore celle du costard du marié.
Au cœur de cet événement très mondain - marqué par un buffet ouvert - ce sont les représentants des associations honorées pour l'occasion qui ont constitué un îlot de sobriété : sur la table d'honneur, sœur Claude Nasr, supérieure de l'Institut du Père Roberts, était accompagnée du jeune adolescent sourd Avdo Sakayan, ayant bénéficié de l'enseignement, gratuit, de l'institut, et qui, le brevet officiel en poche, poursuit des études de gemmologie. « Notre école porte le nom du père anglais qui l'a fondée au Liban et adapte l'enseignement académique normal aux élèves souffrant de surdité, explique sœur Claude. L'école est bien équipée, mais nous sommes confrontés à nombre de défis, notamment pour le financement de l'enseignement que nous donnons gratuitement à nos 110 élèves, âgés de 1 à 25 ans », souligne-t-elle, mettant ainsi l'accent sur l'importance de l'initiative prise par l'ambassade de G-B. Et sœur Claude d'ajouter que l'un des défis auxquels fait face également l'IPR est le fait de traiter avec des parents « qui souvent vivent dans le déni d'avoir des enfants sourds ».
À ses côtés, Afifa Dirani Arsanios, présidente du conseil d'administration des villages SOS, évoque pour sa part l'engagement de l'ambassadrice Gay à soutenir les associations qui travaillent efficacement, en l'occurrence les villages SOS. Mme Arsanios était, elle, accompagnée de la petite Zeina de l'orphelinat, en rose tendrement serein, qui a répondu par la négative à la question de savoir si le mariage auquel elle avait la chance d'assister dans ce cadre typiquement britannique la faisait rêver...
Une version en miniature du mariage de William et Kate s'est déroulée hier au Liban, avec une touche en plus : une attention particulière portée par l'ambassade de Grande-Bretagne aux associations caritatives. Celle-ci a organisé un déjeuner à l'hôtel Le Royal-Dbayé de manière à ce qu'il coïncide avec le mariage londonien projeté en direct sur des écrans géants. Les...
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