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Les Américains et les Européens envisagent des sanctions contre la Syrie accusée de "répression brutale"

Les États-Unis envisagent d'adopter des "sanctions ciblées" à l'encontre de hauts responsables syriens en réponse à l'usage "absolument déplorable" de la violence contre les manifestants tandis que La Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et le Portugal font circuler au sein de l'ONU un projet de condamnation de la répression sanglante.

Ces signes d'une prochaine réponse plus vigoureuse de Washington interviennent alors que le régime du président Bachar el-Assad semble avoir opté pour la solution militaire pour étouffer le mouvement de contestation sans précédent qui secoue le régime depuis six semaines./Photo

Washington réfléchit à plusieurs possibilités, "y compris des sanctions, pour réagir à la répression et montrer clairement que ce comportement est inacceptable", a déclaré Tommy Vietor, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.
"La violence brutale employée par le gouvernement syrien contre son peuple est absolument déplorable et nous la condamnons avec la plus grande fermeté", a-t-il répété.
"La demande du peuple syrien de pouvoir jouir des libertés d'expression, d'association et de réunion pacifique doit être entendu", tout comme sa volonté de "pouvoir choisir librement ses dirigeants", a précisé le porte-parole dans un communiqué.
Selon le Wall Street Journal de dimanche, l'administration Obama préparerait un décret autorisant le président américain à geler les avoirs de responsables syriens et à leur interdire toute relation d'affaires aux États-Unis.
Ces signes d'une prochaine réponse plus vigoureuse de Washington interviennent alors que le régime du président Bachar el-Assad semble avoir opté pour la solution militaire pour étouffer le mouvement de contestation sans précédent qui secoue le régime depuis six semaines.
Les troupes syriennes appuyées par des chars et des blindés sont intervenues lundi à Deraa afin de mater la contestation contre le régime née dans cette ville du sud du pays, faisant au moins 25 morts, selon des militants des droits de l'homme.

Par ailleurs, La Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et le Portugal font circuler au sein du Conseil de sécurité de l'ONU un projet de condamnation de la répression sanglante engagée en Syrie contre les manifestations, ont indiqué lundi des diplomates. Les pays occidentaux redoublent d'efforts d'autre part pour trouver un pays asiatique candidat, afin d'empêcher la Syrie de conquérir en mai un siège au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, ajoutent d'autres diplomates.
Le projet de déclaration pourrait être rendu public mardi si les quinze pays du Conseil de sécurité parviennent à un accord unanime, a indiqué un diplomate sous couvert d'anonymat. "La déclaration condamne la violence et lance un appel à la retenue", a indiqué ce diplomate à l'AFP.
Les pays cités y apportent leur soutien à l'appel lancé vendredi par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à une enquête "transparente" après la mort de centaines de manifestants en Syrie ces dernières semaines.
Ils y prennent note également de l'initiative du président Bachar el-Assad de lever l'état d'urgence en vigueur depuis cinquante ans dans le pays et soulignent l'importance que joue la Syrie pour la stabilité au Moyen-Orient, a ajouté l'émissaire.
Un diplomate onusien a précisé que le cas de la Syrie était différent de celui de la Libye pour laquelle ses propres représentants, qui avaient fait défection, avaient demandé au Conseil de sécurité une condamnation et des sanctions.
"Il faut voir ce que le Conseil de sécurité souhaite faire sur la Syrie. Nous ne sommes pas dans le cas de figure de la Libye. Il y a peu de chances que la Russie soit très enthousiaste pour une réaction forte contre un pays souverain", a précisé ce diplomate. L'autre différence avec la Libye est que le peuple n'a pas pris les armes contre le régime, relève-t-on dans les milieux diplomatiques.
Depuis le début de la contestation à la mi-mars contre le régime de Bachar el-Assad, quelque 390 personnes ont été tuées, selon un bilan établi par l'AFP à partir de bilans d'ONG étrangères et de groupes de militants syriens.
L'effusion de sang en Syrie a mis en relief les changements annuels au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, qui pourrait voir la Syrie remporter l'un des 13 sièges réservés à l'Asie sur les 47 que compte cette instance.
Mais des diplomates ont souligné que l'Europe, l'Amérique du Nord, l'Australie et la Nouvelle-Zélande faisaient campagne contre elle. Le groupe asiatique avait choisi l'Inde, les Philippines, l'Indonésie et la Syrie pour les quatre sièges renouvelés cette année. "Ce serait clairement un énorme embarras de voir la Syrie rejoindre le Conseil maintenant. Nous essayons de trouver un pays asiatique pour empêcher cela", a souligné un diplomate occidental.
Le vote au Conseil des droits de l'homme doit se tenir le 20 mai.

Washington réfléchit à plusieurs possibilités, "y compris des sanctions, pour réagir à la répression et montrer clairement que ce comportement est inacceptable", a déclaré Tommy Vietor, porte-parole du Conseil de sécurité nationale."La violence brutale employée par le gouvernement syrien contre son peuple est absolument déplorable et nous la condamnons avec la plus grande fermeté",...