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Syrie: l'armée à Deraa à l'appel des habitants, arrête des "terroristes" (source militaire)

L'armée syrienne est entrée lundi à Deraa, foyer de la contestation du régime dans le sud du pays, pour pourchasser des "groupes terroristes extrémistes", a affirmé une source militaire en faisant état de "morts et de blessés" lors de heurts entre les deux camps.
Selon cette source citée par les médias officiels, l'armée a pénétré à Deraa, à 100 km au sud de Damas, "afin d'y ramener le calme et la sécurité en réponse aux appels au secours lancés par les habitants, qui ont demandé son intervention pour mettre fin aux actes de sabotage et d'assassinat commis par des groupes terroristes extrémistes".
"Des unités de l'armée, aidées des forces de sécurité, ont pourchassé les groupes terroristes extrémistes, arrêtant plusieurs d'entre eux et saisissant d'importantes quantités d'armes et de munitions", a-t-elle indiqué.
"Les affrontements ont fait un certain nombre de morts et de blessés dans les rangs de l'armée et des forces de sécurité ainsi que dans ceux des groupes terroristes", selon cette source.
Selon des militants syriens des droits de l'Homme, au moins 25 personnes ont été tuées lundi dans le pilonnage intensif de Deraa par l'armée, qui est entrée avant l'aube dans la ville, appuyée par des chars et des véhicules blindés.
C'est à Deraa que le bilan a été le plus lourd depuis le début du mouvement de contestation sans précédent du régime de Bachar el-Assad le 15 mars avec la mort de plus de 100 manifestants le 23 mars, selon des ONG étrangères et des militants.
Les autorités syriennes accusent "des gangs criminels armés" qu'elles n'identifient pas d'être responsables des violences en Syrie. Selon elles, ces "gangs" ont tué plusieurs membres des forces de sécurité.
Le 18 avril, le ministère syrien de l'Intérieur avait dénoncé "une rébellion armée de groupes salafistes", qui nuit à la sécurité de la Syrie et qu'il faut réprimer.
Le mouvement en Syrie a commencé par des rassemblements à l'appel d'une page Facebook pour "une Syrie sans tyrannie, sans loi sur l'état d'urgence, ni tribunaux d'exception". Violemment réprimé, il s'est étendu à plusieurs villes et plus d'un mois plus tard, le 21 avril, M. Assad a levé l'état d'urgence en vigueur depuis 1963 et aboli les tribunaux d'exception.
Mais ses mesures ont été jugées insuffisantes par les opposants et les manifestants, qui réclamaient aussi la libération des prisonniers politiques et la fin de la mainmise des services de sécurité sur la société et du monopole du parti unique Baas. Désormais, ils réclament également la chute du régime.
Depuis le 15 mars, quelque 390 personnes ont été tuées, selon un bilan compilé par l'AFP à partir d'ONG étrangères et de militants syriens.
L'armée syrienne est entrée lundi à Deraa, foyer de la contestation du régime dans le sud du pays, pour pourchasser des "groupes terroristes extrémistes", a affirmé une source militaire en faisant état de "morts et de blessés" lors de heurts entre les deux camps.Selon cette source citée par les médias officiels, l'armée a pénétré à Deraa, à 100 km au sud de Damas, "afin d'y...