Dans l'intérieur du pays, la situation humanitaire reste très difficile, notamment dans l'Ouest où les combattants des deux camps ont été accusés d'exactions par l'ONU et des ONG. M. Ouattara a annoncé qu'il allait « demander au procureur de la Cour pénale internationale (CPI) d'engager des investigations » sur les massacres survenus dans l'Ouest. « Ces massacres sont inadmissibles, indignes (...), je suis révolté », a-t-il ajouté avec émotion, alors que ses partisans sont accusés d'être responsables de certaines tueries, survenues notamment fin mars à l'occasion de l'offensive victorieuse de ses combattants lancée à partir de cette région. « Je ferai tout pour que ces condamnations soient un exemple, non seulement pour les Ivoiriens, mais aussi pour l'Afrique et le monde entier », a promis le chef de l'État ivoirien, soulignant qu'il souhaitait que ces investigations débutent « le plus rapidement possible ».
À Abidjan, les autorités tentaient toujours hier de contenir le chaos qui règne dans la capitale économique du pays, et de remettre sur pied des forces de l'ordre pour lutter contre pillages et violences. M. Ouattara a promis la « pacification totale » du pays d'ici à « un ou deux mois », et que ses propres éléments seraient radiés immédiatement en cas de pillages. Des patrouilles de gendarmerie ivoiriennes et françaises vont circuler à Abidjan pour montrer qu'un « État de droit se met en place » après l'accession au pouvoir d'Alassane Ouattara, a annoncé à Paris le ministre français de la Défense, Gérard Longuet. Il n'a pas précisé quand débuteraient les patrouilles de gendarmes français et ivoiriens ni si elles seraient conjointes. Pour sa part, le président français Nicolas Sarkozy a déclaré que la France avait « fait son devoir pour la démocratie et pour la paix en Côte d'Ivoire » et rappelé avoir constamment agi « à la demande des Nations unies ».
(Source : AFP)
commentaires (0)
Commenter