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Moyen Orient et Monde - Côte d’Ivoire

Gbagbo transféré dans le Nord, Ouattara en appelle à la CPI

L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a été transféré hier dans le nord du pays. M. Gbagbo, qui avait refusé pendant quatre mois de reconnaître sa défaite à la présidentielle, plongeant le pays dans une quasi-guerre civile, avait été arrêté lundi dans la résidence présidentielle à Abidjan et conduit dans la foulée à l'hôtel du Golf, quartier général de son successeur Alassane Ouattara, après une guerre de 10 jours. « À l'heure où je vous parle, M. Laurent Gbagbo n'est plus à l'hôtel du Golf, il est en Côte d'Ivoire, bien sécurisé », a déclaré M. Ouattara au cours d'une conférence de presse. Le porte-parole de la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), Hamadoun Touré, a précisé qu'il avait été transféré dans le nord du pays. « L'hélicoptère transportant Laurent Gbagbo a décollé à 12h40 (heure locale et GMT), direction le nord du pays », a déclaré M. Touré, sans préciser sa destination. Alassane Ouattara a promis de quitter son hôtel-QG pour s'installer au palais présidentiel, « d'ici à la fin de la semaine ou au début de la semaine prochaine ».
Dans l'intérieur du pays, la situation humanitaire reste très difficile, notamment dans l'Ouest où les combattants des deux camps ont été accusés d'exactions par l'ONU et des ONG. M. Ouattara a annoncé qu'il allait « demander au procureur de la Cour pénale internationale (CPI) d'engager des investigations » sur les massacres survenus dans l'Ouest. « Ces massacres sont inadmissibles, indignes (...), je suis révolté », a-t-il ajouté avec émotion, alors que ses partisans sont accusés d'être responsables de certaines tueries, survenues notamment fin mars à l'occasion de l'offensive victorieuse de ses combattants lancée à partir de cette région. « Je ferai tout pour que ces condamnations soient un exemple, non seulement pour les Ivoiriens, mais aussi pour l'Afrique et le monde entier », a promis le chef de l'État ivoirien, soulignant qu'il souhaitait que ces investigations débutent « le plus rapidement possible ».
À Abidjan, les autorités tentaient toujours hier de contenir le chaos qui règne dans la capitale économique du pays, et de remettre sur pied des forces de l'ordre pour lutter contre pillages et violences. M. Ouattara a promis la « pacification totale » du pays d'ici à « un ou deux mois », et que ses propres éléments seraient radiés immédiatement en cas de pillages. Des patrouilles de gendarmerie ivoiriennes et françaises vont circuler à Abidjan pour montrer qu'un « État de droit se met en place » après l'accession au pouvoir d'Alassane Ouattara, a annoncé à Paris le ministre français de la Défense, Gérard Longuet. Il n'a pas précisé quand débuteraient les patrouilles de gendarmes français et ivoiriens ni si elles seraient conjointes. Pour sa part, le président français Nicolas Sarkozy a déclaré que la France avait « fait son devoir pour la démocratie et pour la paix en Côte d'Ivoire » et rappelé avoir constamment agi « à la demande des Nations unies ».
(Source : AFP)
L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a été transféré hier dans le nord du pays. M. Gbagbo, qui avait refusé pendant quatre mois de reconnaître sa défaite à la présidentielle, plongeant le pays dans une quasi-guerre civile, avait été arrêté lundi dans la résidence présidentielle à Abidjan et conduit dans la foulée à l'hôtel du Golf, quartier général de son...

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