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Économie - Indicateur

Italie : croissance revue en baisse mais réduction du déficit confirmée

Le gouvernement italien a annoncé hier avoir revu en baisse ses prévisions de croissance pour 2011, 2012 et 2013 mais a confirmé que le déficit public passerait sous la barre des 3 % du produit intérieur brut (PIB) en 2012 et que l'équilibre budgétaire serait atteint en 2014.
Le nouveau document officiel sur les finances publiques et les prévisions macroéconomiques, approuvé par le Conseil des ministres, fait état d'une prévision de croissance de 1,1 % cette année contre une précédente prévision de 1,3 % datant de septembre. Pour 2012 et 2013, le gouvernement mise désormais sur une croissance de 1,3 % et de 1,5 % alors qu'il prévoyait auparavant 2 % pour ces deux années. L'an dernier, la croissance économique s'est élevée à 1,3 % en Italie.
Rome a donc repris à son compte les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI), publiées lundi, qui font état d'une croissance de 1,1 % cette année et de 1,3 % en 2012. Tenant ferme sur sa ligne de rigueur budgétaire, le gouvernement a confirmé ses prévisions de déficit public. Il table donc toujours sur un déficit public de 3,9 % du PIB cette année et sur un déficit de 2,7 % en 2012, soit sous la barre des 3 % fixée par le pacte de stabilité européen. En 2010, le déficit italien a reculé à 4,6 % contre 5,4 % en 2009, un résultat dépassant l'objectif du gouvernement qui misait sur 5 %. Les prévisions du gouvernement sont plus optimistes que celles du FMI qui table sur un déficit public de 4,3 % en 2011 et de 3,5 % en 2012. L'équilibre budgétaire avec un déficit « autour de zéro » sera atteint en 2014, conformément à l'engagement pris par Rome auprès de la Commission européenne, a indiqué le ministre de l'Économie, Giulio Tremonti, au cours d'une conférence de presse.
Le gouvernement, qui a adopté l'an dernier un plan d'austérité impopulaire de 25 milliards d'euros portant sur 2011 et 2012, devra donc nécessairement faire de nouvelles économies mais elles seront « sans impact réel et dramatique » sur les Italiens, a promis M. Tremonti. La dette publique de l'Italie, qui est l'une des plus élevées du monde, devrait atteindre de son côté 120 % du PIB cette année, avant de diminuer légèrement à 119,4 % l'année prochaine. Cet endettement est « soutenable », a assuré le chef du gouvernement, Silvio Berlusconi, car le taux d'épargne des Italiens, qui détiennent plus de la moitié de la dette publique, est élevé et car le système bancaire est « solide ».
M. Tremonti a réaffirmé de son côté l'intention de l'Italie de graver dans le marbre constitutionnel, comme en France et en Allemagne, les règles budgétaires européennes. Le document adopté par le Conseil des ministres, qui sera transmis à Bruxelles dans le cadre du « Semestre européen », réforme visant à mieux surveiller et coordonner les politiques économiques et budgétaires des pays de l'Union européenne (UE), contient également un « plan national de réformes ». Parmi ces mesures, destinées à stimuler la croissance mais avec un « coût zéro », selon M. Tremonti, figurent des simplifications réglementaires, l'accélération de la mise en chantier d'infrastructures ou une fiscalité plus avantageuse pour le sud défavorisé du pays. « Nous devons faire plus » sur la croissance, a reconnu M. Tremonti, tout en soulignant que d'autres pays européens, comme la France, enregistraient une croissance plus élevée car ils avaient financé des mesures de relance en creusant leur déficit.
©AFP

Le gouvernement italien a annoncé hier avoir revu en baisse ses prévisions de croissance pour 2011, 2012 et 2013 mais a confirmé que le déficit public passerait sous la barre des 3 % du produit intérieur brut (PIB) en 2012 et que l'équilibre budgétaire serait atteint en 2014.Le nouveau document officiel sur les finances publiques et les prévisions macroéconomiques, approuvé...

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