La mutinerie de Roumieh prend fin sans "effusion de sang"

"L'opération s'est terminée pacifiquement" dans cette prison située au nord-est de Beyrouth, a déclaré lors d'une conférence de presse le général Achraf Rifi, directeur général des Forces de sécurité intérieure.
Il a ajouté avoir transmis le message des prisonniers aux autorités politiques et judiciaires.
Les émeutiers réclamaient une amnistie et l'amélioration des conditions de détention.

Le ministre de l'Intérieur en exercice, Ziad Baroud, s'est rendu à la prison de Roumieh. Il a déclaré que la mutinerie s'est achevée "sans effusion de sang" et qu'il travaillait à l'amélioration des conditions des prisonniers depuis deux années.

Ziad Baroud appelle le conseil des ministres à faire accélérer le rythme des procès.

Le Père Marwan Ghanem, aumônier général des prisons, a confirmé que "la mutinerie de détenus à Roumieh s'est terminée".
Selon une source au sein des services de sécurité, un dialogue est en cours entre les détenus et les forces de sécurité sur les revendications des prisonniers.
Samedi, un responsable de la sécurité avait dit que les prisonniers avaient incendié des matelas et cassé des portes et fenêtres dans un des bâtiments de la prison.
Des forces de sécurité avaient été dépêchées dans l'établissement pénitentiaire, mais ne sont pas intervenues, selon la même source.
Plusieurs mutineries ont éclaté ces dernières années dans les prisons du Liban en raison des mauvaises conditions de détention, de l'exiguïté des cellules et du manque de personnel.
La justice est très lente, certains détenus restent en prison des années avant que leur procès ne s'ouvre.
La prison de Roumieh, conçue pour accueillir 1 500 détenus, en abrite plus de 4 000.