Marianne Khoury est une passionnée du cinéma. Elle aime être proche des réalisateurs, s'approprier leurs scénarios, leur donner vie. C'est pourquoi elle est devenue productrice. Pas par amour des chiffres. « Non, pas du tout, dit-elle en riant, mais pour le plaisir et l'exaltation de mettre sur les rails un projet cinématographique. » Mais Marianne Khoury aime aussi réaliser des documentaires parce qu'ils parlent du réel pour atteindre une fiction ou plutôt une surréalité.
Née au Caire dans une ambiance de « cinéma », d'un père distributeur de films et avec un oncle cinéaste, Youssef Chahine de surcroît (ce n'est pas peu dire), Khoury ne pouvait échapper à son destin, voire à sa vocation. Diplômée de l'Université américaine du Caire et d'Oxford en sciences économiques, la jeune fille évolue dans cette atmosphère et est très vite propulsée dans le milieu cinématographique. Se libérant d'abord des conseils de son père qui voulait l'éloigner du cinéma et puis de son oncle qui la déconseillait de faire des documentaires, Marianne Khoury ne fera qu'à sa tête. C'est donc en 1999 qu'elle réalise son premier documentaire, Le Temps de Laura, suivi de Les Passionnés du cinéma en 2002. « Je me suis rendu compte qu'avec peu de moyens on pouvait réaliser un film. » Son amour pour le cinéma d'auteur en contrepoint d'un cinéma égyptien rigide et commercial la pousse à continuer dans cette voie. Aujourd'hui, outre son travail de réalisatrice et à la tête de Misr Films International, la boîte de production de Youssef Chahine, Marianne Khoury, en compagnie de ses frères, continue à faire avancer le cinéma égyptien.
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