La situation à Bahreïn est « très dangereuse », selon un ministre

La situation à Bahreïn est dans une « phase très dangereuse », a déclaré hier le ministre des Affaires étrangères de Bahreïn, cheikh Khaled ben Ahmad al-Khalifa, à la chaîne de télévision turque NTV. « Ce qui se passe à Bahreïn constitue une phase très dangereuse. Il y a la stabilité, mais nous redoutons par-dessus tout une division entre les communautés religieuses », a déclaré le ministre. Le chef de la diplomatie de Bahreïn, qui s'exprimait en anglais et dont les propos étaient traduits en turc, effectue une visite en Turquie. Il a ajouté que son pays et la Turquie se devaient d'adopter une position commune concernant les divisions entre communautés religieuses dans le monde musulman.
Bahreïn est en proie à une vive contestation conduite par la majorité chiite de la population du petit royaume, dirigé par la dynastie sunnite des Khalifa. Des soldats saoudiens et des policiers ont été envoyés en renfort dans le pays à la demande du gouvernement bahreïni.
Bahreïn a annoncé cette semaine avoir déjoué un complot contre sa sécurité, laissant planer le doute sur une implication de l'Iran. Gulf Air, la compagnie nationale de Bahreïn, a annoncé avoir cessé de desservir l'Iran, l'Irak et le Liban, pays où des critiques ont été émises contre la répression de manifestations dans le petit royaume du Golfe. Un employé de Gulf Air a indiqué hier que l'arrêt des vols sur l'Iran et l'Irak avait été décidé par le gouvernement pour des « raisons de sécurité ». La compagnie desservait Téhéran, Machhad, Chiraz et Ispahan en Iran. En Irak, elle assurait des dessertes avec Bagdad, Najaf, Erbil et Bassora.
(Source : AFP)