Revenant sur les documents publiés par le site Internet WikiLeaks, il a estimé que ceux-ci démontrent que certains Libanais font partie intégrante « du projet israélien ».
« Ils ont agi d'une certaine manière pendant la guerre de juillet (2006), et en un instant, le Liban est passé d'une position de force à une autre, plus faible. Le Liban pouvait être souverain, il est passé sous la tutelle, il aurait pu imposer ses conditions nationales, mais son patriotisme a été subtilisé ainsi que sa liberté. Alors que nous traversons une période charnière, le Liban se comporte d'ailleurs comme s'il faisait partie intégrante du projet américano-sioniste et non pas dans le respect du projet national et de ses choix internes », a également expliqué le numéro deux du Hezbollah.
« Que nous démontrent les documents de WikiLeaks ? Il y a quatre éléments que nous pouvons déduire de ces documents », a-t-il ajouté.
« Hélas (...) la plupart de ceux qui se sont entretenus avec l'ambassadeur des États-Unis d'alors, Jeffrey Feltman, se sont comportés comme des indicateurs, des informateurs. Ils ont donné les informations dont ils disposaient et encouragé l'autre partie à adopter ces informations comme étant des vérités absolues qui les aideraient à faire face au Hezbollah. Les questions posées alors par Feltman leur ont permis de rendre des services au projet américano-sioniste », a déploré M. Kassem. Il a poursuivi en affirmant que « certains ont voulu pallier leur manque de popularité en se réfugiant auprès de la tutelle internationale et des frappes israéliennes. C'est là un point très négatif (...). Au lieu de se montrer unies, ces personnes-là ont préféré changer l'équation populaire en sacrifiant les autres citoyens sur l'autel de la politique internationale (...). Les priorités de la résistance étaient de libérer le territoire et le protéger, et leurs priorités étaient d'obtenir des gains immédiats quitte à ce que cela aboutisse à la destruction du pays, quitte à ce que la résistance soit mise en échec ».
S'adressant « à une partie du 14 Mars », Naïm Kassem a affirmé que le Hezbollah « a compris qu'une partie de ce rassemblement ne veut pas de la résistance, même si les fermes de Chebaa demeurent occupées » par Israël et même si « l'aviation israélienne menace le ciel du Liban depuis des années et que les réseaux d'espionnage et de communications sont dans tous les villages » du pays.
Et d'ajouter que le Hezbollah ne croit qu'en la formule « armée, résistance et peuple ». « Celui qui veut s'y conformer est le bienvenu. Dans le cas contraire, nous aurons prévenu, et ce sont les gens qui jugeront », a-t-il poursuivi.
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