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Liban

Aoun : Le président Sleiman paralyse le pouvoir comme il l’avait fait avec le gouvernement

À l'issue de la rencontre hebdomadaire du Bloc de la réforme et du changement, le général Michel Aoun s'est adressé aux journalistes. Il a commencé par expliquer que sa rencontre de la veille avec le leader du PSP Walid Joumblatt était « une rencontre d'évaluation », assurant que la situation arabe a été évoquée et que les deux parties se sont déclarées rassurées après avoir trouvé que le pays est fort. Il a aussi affirmé que c'était en tout cas une soirée « très agréable ».
Au sujet de la formation du gouvernement, Aoun a déclaré qu'il n'y avait rien de nouveau. Le chef du CPL a aussi accusé le président de la République de « paralyser le pouvoir, comme il avait paralysé le gouvernement après avoir refusé le vote au Conseil des ministres sur le dossier des faux témoins. Aoun a affirmé que la Constitution ne parle pas d'un gouvernement mono ou bicolore. Il insiste simplement sur la représentation de toutes les communautés et l'article 65 prévoit un quorum des deux tiers et une majorité simple. Selon lui, il n'existe pas une jurisprudence spécifique à ce sujet ».
Michel Aoun a aussi déclaré que Nagib Mikati reste le Premier ministre désigné et il continue de bénéficier de sa confiance. « Nous lui avons donné le temps nécessaire et nous attendons encore », a affirmé Aoun, qui a refusé les indications fournies par la presse, selon lesquelles il constituerait le principal obstacle à la formation du gouvernement. Le chef du CPL a expliqué qu'il se base pour ses revendications sur le nombre de membres de son bloc et sur le pacte national. Il a alors demandé aux journalistes : « N'avons-nous pas le droit d'être la majorité et de former un gouvernement ? S'ils ne sont pas eux au pouvoir, ont-ils pour autant le droit de brûler les pneus ? Quels sont les garde-fous légaux dans un pouvoir démocratique ? S'ils veulent adopter les critères de la force et la loi du plus fort, nous sommes prêts à le faire aussi, d'autant qu'ils nous accusent de porter les armes. »
Revenant au sujet de la formation du gouvernement, Aoun a précisé qu'il n'existe pas un délai légal pour cette formation, ajoutant toutefois qu'il existe un délai normal que le Premier ministre désigné connaît. « Jusqu'à présent, a affirmé Aoun, je ne connais pas le nombre des ministères qu'il compte nous accorder ni leur nature. »
Aoun a    évoqué les révélations de WikiLeaks, précisant que les responsables cités dans les dépêches des ambassades ont participé à l'incitation contre le Liban. Ils doivent par conséquent être jugés. « Pourtant, c'est nous qui sommes accusés, alors que nous nous sommes tenus aux côtés de la résistance », a déclaré Aoun qui a ajouté : « Nous vivons encore à l'ombre du gouvernement du Courant du futur et avec une justice qui ne bouge pas d'office. Ils incitent à attaquer la résistance et se plaignent quand nous les accusons. Nous devrions peut-être les décorer pour cela... »
Au sujet des manifestations du 13 mars et de la commémoration du 14 février, Aoun a précisé qu'elles restent dans le cadre acceptable et qu'elles ne sont pas importantes.
Aoun est revenu sur l'histoire de son alliance avec le Hezbollah. En 2005, a dit le général, nous avions entamé une polémique avec le Hezbollah dans le cadre de la séance de confiance du gouvernement au Parlement. Puis nous avons commencé à discuter et à dialoguer, et enfin, nous avons conclu un accord d'abord secret. J'en ai assumé la responsabilité. On a dit alors que le général Aoun a perdu ses partisans. C'est vrai que les partisans n'étaient pas tous avec moi au début. Mais ils ont été convaincus de ma position après la guerre de 2006 lorsqu'ils ont compris ce qui se passait. Aoun a ainsi mis l'accent sur le fait que lui et son camp n'ont pas trahi leurs alliés, ni ne les ont utilisés pour obtenir la majorité au Parlement avant de se retourner contre eux. Concernant les propos attribués à certains des députés de son bloc dans le cadre des dépêches de WikiLeaks et qui critiquaient son alliance avec le Hezbollah, Aoun a affirmé que la traduction de l'anglais vers l'arabe a été quelque peu édulcorée.
Interrogé sur la manifestation contre le régime confessionnel et réclamant le départ des responsables, Aoun a précisé que lorsque ces manifestants seront une majorité, nous nous en irons. Il a aussi précisé que si ces manifestants veulent lutter contre la corruption, ils devront donc être avec lui.
À l'issue de la rencontre hebdomadaire du Bloc de la réforme et du changement, le général Michel Aoun s'est adressé aux journalistes. Il a commencé par expliquer que sa rencontre de la veille avec le leader du PSP Walid Joumblatt était « une rencontre d'évaluation », assurant que la situation arabe a été évoquée et que les deux parties se sont déclarées rassurées...

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