Rechercher
Rechercher

Culture - Danse

Miguel Ángel Berna, un virtuose des castagnettes, au palais de l’Unesco

Dans la lignée des beaux spectacles auxquels nous a habitués l'ambassade d'Espagne, le « Mudéjar » de Miguel Ángel Berna a fait découvrir au public libanais la « jota », une autre facette du folklore espagnol, présentée dans une mouture chorégraphique modernisée.

Harmonies de castagnettes hispaniques et de mouvements contemporains...(Photos Marwan Assaf)

Salle comble samedi soir au palais de l'Unesco où se pressaient les aficionados de la culture hispanique - dont plusieurs personnalités politiques et diplomatiques - pour découvrir une danse originaire du Nord-Est de l'Espagne, la jota aragonaise.
Accompagnée de chants, de guitares, de percussions et surtout de castagnettes, cette danse, qui remonterait au XVIIIe siècle, bien que présentant certaines similitudes avec le flamenco (dans le rythme ternaire des fandangos notamment), s'en distingue totalement.
Car la jota, qui se danse traditionnellement en couple, a ses propres rythmes, répertoires et codes, basés sur un mélange de pas vifs et sautillants et d'autres qui ressemblent un peu à ceux de la valse.
Bien moins connue jusqu'ici à l'international que le flamenco, cette expression artistique populaire a toutefois trouvé son ambassadeur en la personne de Miguel Ángel Berna. Danseur et chorégraphe entièrement dédié à « l'actualisation de la jota dans le respect de ses racines », il est aujourd'hui l'un de ses plus grands représentants à travers le monde, aussi bien sur scène qu'à l'image dans des collaborations filmiques avec Carlos Saura.
Au palais de l'Unesco, où il s'est produit accompagné d'une douzaine de musiciens et danseurs (euses) ainsi que d'une excellente chanteuse (Lorena Palacio), Miguel Ángel Berna a entrelacé, dans un spectacle intitulé Mudéjar, les composants de la jota avec les éléments de l'art Mudéjar - ce style fait d'arabesques, de stucs et d'étoiles en double carrés, né de la rencontre des cultures musulmanes, chrétiennes et juives.
Dans ce spectacle, véritable hymne à l'harmonie résultant de la diversité, Berna a déployé ses talents de danseur et de chorégraphe dans des tableaux alternant solos, à la fois vifs, tourbillonnants et altiers, et danses d'ensemble synchronisant avec bonheur les petits pas traditionnels de la jota à la fluide sensualité de mouvements plus contemporains. Le tout sur les accents d'une musique aux sonorités hispaniques, orientales et celtiques mêlées (mariages de cornemuse et de cajón, ou de guitares, luth, flûte et percussions...). Mais c'est surtout son éblouissante performance de castagnettes que le public retiendra de cette soirée. Un jeu magistral, d'une dextérité exceptionnelle, aux modulations aussi expressives que variées, qui pourraient évoquer aussi bien le souffle aérien du vent dans le feuillage, de fougueux galops de chevaux en liberté, les clappements de cascades, ou mille autres bruissements de vie. Avant d'exploser en un magnifique crépitement de sonorités, comme une pluie d'étoiles... Longuement applaudies par une salle debout. Et comblée.
Salle comble samedi soir au palais de l'Unesco où se pressaient les aficionados de la culture hispanique - dont plusieurs personnalités politiques et diplomatiques - pour découvrir une danse originaire du Nord-Est de l'Espagne, la jota aragonaise. Accompagnée de chants, de guitares, de percussions et surtout de castagnettes, cette danse, qui remonterait au XVIIIe siècle, bien que...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut