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Culture - Exposition

« Les mains parlantes » de Diane Ayoub chez Rochane

« Comme mes mains sont petites par rapport à tout ce que la vie a voulu me donner » (Ramon Sender-Garcès). À l'instar de cette citation qui accompagne l'accrochage, il y a comme un sentiment de détresse qui habite les peintures de « Mains » de Diane Ayoub à la galerie Rochane.

Des mains qui parlent parfois un double langage...

Les techniques mixtes sur toile qu'accroche, pour sa première exposition individuelle, Diane Ayoub aux cimaises de la galerie Rochane* ne sont pas des peintures esthétisantes. Mais des œuvres expressives. Axées autour du seul thème des mains, des «Speaking Hands» (titre de l'accrochage), ces «mains parlantes», tracées en gros plans et à gros traits graphiques sur des fonds noirs opaques, émaillés parfois de feuille d'or ou d'argent, ont en effet beaucoup de choses à dire.
Pour Diane Ayoub, artiste formée à l'ALBA, férue de «Live Painting» (elle a notamment à son actif, outre des participations à des expositions collectives sur les thèmes de la «Guerre», de «Double personnalité» ou encore des «Nus», des portraits, en direct, de DJ internationaux), «tout s'exprime par les mains». Cette expressivité des mains, que l'on retrouve souvent de manière subreptice dans les portraits des grands maîtres classiques, la jeune femme la met en lumière, en fait son sujet central, dans des peintures construites en cadrage resserré sur leur gestuelle.
Des mains en solos, solitaires; des mains avides de liberté agrippées aux barreaux; d'autres étreignant un cou d'homme avec passion; des superpositions de mains masculines formant les couches d'un cœur, entre gris et rose; des mains, l'une féminine, l'autre masculine, se rejoignant en un duo mortel autour d'une crosse de revolver; ou encore ce poing serré, brandissant à bout de bras une paire de menottes à moitié ouvertes intitulée Freedom in the Head...
Et puis il y a cette main qui jaillit de la toile comme un coup de poing à la face du monde: atypique illustration - tridimensionnelle - de la fameuse phrase de William Ross Wallace: «Car la main qui pousse le landau est celle qui régit le monde!»
Autant de toiles sombrement éloquentes, qui révèlent en quelques lignes et couleurs les angoisses, les désenchantements, les révoltes, mais aussi les attentes et les idéaux d'une jeune artiste à la sensibilité d'une écorchée vive.
Jusqu'au 22 mars.

* Saifi Village. Horaires d'ouverture : du lundi au vendredi, de 10h00 à 13h30 et de 15h30 à 18h00. Les samedis, en matinée seulement.
Les techniques mixtes sur toile qu'accroche, pour sa première exposition individuelle, Diane Ayoub aux cimaises de la galerie Rochane* ne sont pas des peintures esthétisantes. Mais des œuvres expressives. Axées autour du seul thème des mains, des «Speaking Hands» (titre de l'accrochage), ces «mains parlantes», tracées en gros plans et à gros traits graphiques sur des fonds noirs...

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