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Économie - Liban - Polémique

Ogero accuse Nahas « de vouloir faire main basse sur le secteur des télécoms »

Ogero s'est élevé hier contre les accusations du ministre démissionnaire, Charbel Nahas, rappelant en parallèle que le ministère des Télécommunications lui doit toujours 75 milliards de livres.
La direction d'Ogero a publié hier un communiqué réfutant les accusations récemment portées contre elle par le ministre démissionnaire des Télécommunications, Charbel Nahas, dont notamment « de vouloir faire main basse sur le secteur des télécoms », de « s'autoriser à gérer les recettes récoltées comme bon lui semble (...) », et de porter atteinte aux intérêts de ses employés, en ne leur versant pas leur salaire. Le communiqué a affirmé qu'Ogero « a toujours exécuté les décrets et décisions issus du Conseil des ministres, de 1975 à 2009, sous des gouvernements de tendances et d'appartenances politiques diverses », et a toujours suivi les recommandations des différents ministres des Télécommunications, et respecté ses engagements.
Interrogée par L'Orient-Le Jour, une source informée au sein d'Ogero s'est indignée des « accusations fausses » du ministre. « Si les salaires des employés n'ont toujours pas été versés, c'est parce que le ministère des Télécoms doit quelque 75 milliards de livres à Ogero, qui n'a pas été payé depuis sept mois et qui s'est endetté auprès de ses fournisseurs », a-t-elle dénoncé. « M. Nahas a suggéré à la compagnie de prélever le montant requis sur les fonds de pension complémentaire à la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) des salariés d'Ogero (...) mais, après plusieurs consultations, notamment auprès de la Cour des comptes, il s'est avéré que cela est légalement impossible », a-t-elle ajouté, indiquant que la compagnie se trouve aujourd'hui dans une situation financière difficile.
« Ogero doit actuellement 18 milliards de livres à ses nombreux fournisseurs, dont certains n'ont pas été payés depuis six mois, avec les conséquences que cela entraîne pour les petites entreprises familiales avec lesquelles la compagnie traite. De plus, si les livraisons de gasoil, destiné à alimenter les groupes électrogènes des terminaux de la compagnie lors des coupures d'électricité, venaient à être suspendues, les réserves de carburants actuellement disponibles ne pourront durer qu'une vingtaine de jours », a mis en garde la source précitée. « Le réseau entier d'Ogero risquera alors d'être paralysé en termes de communications », a-t-elle prévenu. « Un recours est envisageable, la signature d'un décret exceptionnel par le président de la République et le Premier ministre sortant, accordant un prêt à Ogero afin de débloquer la situation (...) Mais cela ne réglera toutefois pas le problème » en profondeur, a-t-telle conclu.
Contacté hier soir par L'Orient-Le Jour, M. Nahas a indiqué qu'il n'était pas disponible sur-le-champ, mais qu'il fournirait ses explications aujourd'hui. À suivre...
La direction d'Ogero a publié hier un communiqué réfutant les accusations récemment portées contre elle par le ministre démissionnaire des Télécommunications, Charbel Nahas, dont notamment « de vouloir faire main basse sur le secteur des télécoms », de « s'autoriser à gérer les recettes récoltées comme bon lui semble (...) », et de porter atteinte aux intérêts de ses...

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