Interrogée par L'Orient-Le Jour, une source informée au sein d'Ogero s'est indignée des « accusations fausses » du ministre. « Si les salaires des employés n'ont toujours pas été versés, c'est parce que le ministère des Télécoms doit quelque 75 milliards de livres à Ogero, qui n'a pas été payé depuis sept mois et qui s'est endetté auprès de ses fournisseurs », a-t-elle dénoncé. « M. Nahas a suggéré à la compagnie de prélever le montant requis sur les fonds de pension complémentaire à la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) des salariés d'Ogero (...) mais, après plusieurs consultations, notamment auprès de la Cour des comptes, il s'est avéré que cela est légalement impossible », a-t-elle ajouté, indiquant que la compagnie se trouve aujourd'hui dans une situation financière difficile.
« Ogero doit actuellement 18 milliards de livres à ses nombreux fournisseurs, dont certains n'ont pas été payés depuis six mois, avec les conséquences que cela entraîne pour les petites entreprises familiales avec lesquelles la compagnie traite. De plus, si les livraisons de gasoil, destiné à alimenter les groupes électrogènes des terminaux de la compagnie lors des coupures d'électricité, venaient à être suspendues, les réserves de carburants actuellement disponibles ne pourront durer qu'une vingtaine de jours », a mis en garde la source précitée. « Le réseau entier d'Ogero risquera alors d'être paralysé en termes de communications », a-t-elle prévenu. « Un recours est envisageable, la signature d'un décret exceptionnel par le président de la République et le Premier ministre sortant, accordant un prêt à Ogero afin de débloquer la situation (...) Mais cela ne réglera toutefois pas le problème » en profondeur, a-t-telle conclu.
Contacté hier soir par L'Orient-Le Jour, M. Nahas a indiqué qu'il n'était pas disponible sur-le-champ, mais qu'il fournirait ses explications aujourd'hui. À suivre...
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