La société organisatrice du championnat, dont le match d'ouverture sera joué le 8 juin 2012 à Varsovie et la finale le 1er juillet à Kiev, veut mobiliser notamment les résidences universitaires, mais certaines universités émettent des réserves. Les collaborateurs et parraineurs de l'UEFA, ceux que l'organisation appelle « la famille UEFA », n'ont pas de souci à se faire, l'institution dirigeante du football européen ayant d'ores et déjà réservé un grand nombre de chambres d'hôtel.
Les supporters et spectateurs ordinaires risquent en revanche d'avoir plus de difficultés à trouver une chambre.
À Varsovie, les organisateurs évaluent à 100 000 le nombre de lits nécessaires, et à 101 000 le nombre de lits disponibles. Mais l'Office du tourisme affiche des chiffres bien inférieurs.
« Il y a à Varsovie environ 33 000 places, dont les deux tiers dans des hôtels », a indiqué à l'AFP Barbara Tekieli, directrice de l'Office du tourisme de la capitale. Le coordinateur des questions d'hébergement pour l'Euro 2012 en Pologne, Rafal Rosiejak, explique avoir pris en compte « une zone géographique comprise dans un rayon de deux heures de route autour de Varsovie, ainsi que les chambres en résidence universitaire ».
Il tente de convaincre les administrations des universités de louer leurs chambres pour 40 ou 50 euros par jour.
Sollicité par le ministère des Sports, le ministère de l'Enseignement supérieur a proposé d'avancer de quelques semaines les vacances des étudiants en 2012, de façon à libérer des places en résidence universitaire. La ministre Barbara Kudrycka a transmis aux recteurs des universités polonaises une demande en ce sens.
« Le ministère ne peut pas contraindre les universités, mais nous espérons travailler en bonne entente. Il y a 100 000 places dans les résidences universitaires des villes d'accueil, nous espérons en mettre au moins 50 000 à disposition des supporteurs », a expliqué à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Enseignement supérieur, Bartosz Loba.
Certaines universités, comme celle de Wroclaw (Sud-Ouest), ont annoncé leur intention d'arrêter les cours avant le début de l'Euro.
À Gdansk (Nord), les professeurs de l'École polytechnique ont proposé d'allonger les cours de trois minutes tout au long de l'année afin d'avancer les vacances de trois semaines.
Mais la réponse n'est pas partout favorable. « Le calendrier et les budgets de 2011/2012 ont déjà été établis et il n'est pas prévu de les modifier », a indiqué à l'AFP Anna Korzekwa, porte-parole de l'Université de Varsovie qui compte environ 3 000 places en résidence. « 30 à 40 % des étudiants restent dans les résidences l'été, d'autres arrivent pour divers programmes. Il sera très difficile de mettre nos infrastructures à disposition. Par ailleurs, nous n'avons aucune garantie quant aux réparations d'éventuelles dégradations », a-t-elle fait valoir.À Poznan (Ouest), les pourparlers se poursuivent. Les organisateurs de l'Euro se veulent néanmoins rassurants. Rafal Rosiejak souligne que « les négociations ne font que commencer » et affirme même que, dans certaines villes, « les capacités d'accueil sont supérieures aux besoins ».
Pour les moins fortunés, l'organisation du tournoi et les pouvoirs publics réfléchissent à l'ouverture de terrains de camping géants.
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