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Économie - UE

Merkel plaide pour une plus grande coordination économique

La chancelière allemande Angela Merkel a plaidé hier depuis Madrid pour une plus grande coordination entre économies de la zone euro et pour la mise en place d'un « pacte de compétitivité », à la veille d'un sommet européen à Bruxelles.
« Il faut consolider la compétitivité pour garantir le bien-être (économique et social, NDLR) de l'Europe », a souligné la chancelière au terme d'un sommet bilatéral avec l'Espagne, un pays qui peine à sortir de la crise dans laquelle il est plongé depuis 2008.
Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, s'est déclaré d'accord sur l'idée d'une plus grande coordination et sur le « pacte de compétitivité », mais sans entrer dans le détail de la proposition allemande.
« L'Europe ne va pas renoncer à être compétitive, ni renoncer à son bien-être », a-t-il indiqué, jugeant que le succès de l'euro reposait à l'avenir sur le « renforcement du pacte de stabilité européen » et sur un « pacte de compétitivité ».
Le projet de Berlin est d'arriver à une plus forte convergence économique parmi les pays de la zone euro : leur compétitivité serait surveillée de près via des indicateurs, ils devraient adopter des politiques voisines en matière de systèmes de retraite, de salaires ou d'imposition des sociétés, avec aussi des mécanismes de plafonnement de l'endettement public.
Ce « pacte de compétitivité », qui suscite les réticences de la Commission, sera discuté, du moins dans « ses principes de base », lors du sommet européen de Bruxelles, vendredi, a indiqué Mme Merkel.
« Durant le déjeuner, nous allons parler de la situation de l'euro, nous allons aborder le thème du mécanisme de renforcement du fonds contre la crise et de ce pacte de compétitivité », a-t-elle expliqué.
À la tête de la première économie européenne, la chancelière a rappelé son engagement pour soutenir l'euro car « si l'euro échoue, c'est toute l'Europe qui échoue ».
Mais elle a aussi invité les pays de la zone à mener les réformes économiques nécessaires, même si « les changements ne sont jamais faciles ». « Chacun doit faire ses devoirs à la maison », a-t-elle insisté, sans faire référence à un pays en particulier.
Mme Merkel a profité de sa présence à Madrid pour rendre un hommage appuyé aux réformes économiques de Zapatero. « L'Espagne a fait ses devoirs et se trouve sur un très bon chemin », a souligné la chancelière pour qui « aucun type de spéculation n'a lieu d'être » au sujet de ce pays.
L'Espagne est depuis un an régulièrement l'objet de craintes des marchés et des investisseurs internationaux sur sa solidité financière, en particulier sa capacité à redresser ses comptes publics encore largement déficitaires.
Les craintes se sont toutefois estompées ces derniers jours comme en témoigne l'abaissement des taux d'intérêt pour les obligations d'État espagnoles, alors que Madrid a accéléré le pas en matière de réformes économiques avec une refonte des retraites et un assainissement du système financier.
Toutefois, la chancelière a suggéré dans une interview à la télévision espagnole que cela n'était pas suffisant et qu'il faudrait, comme cela a été fait en Allemagne, supprimer l'indexation des salaires sur l'inflation pour éviter les revalorisations automatiques, ou encore inscrire dans la Constitution un mécanisme de plafonnement de l'endettement.
« Je ne vais pas entrer dans la politique salariale de l'Espagne, mais nous avons tous le devoir de ne pas dépenser plus que ce que l'on gagne chaque année », a-t-elle déclaré.
« Il faut consolider la compétitivité pour garantir le bien-être (économique et social, NDLR) de l'Europe », a souligné la chancelière au terme d'un sommet bilatéral avec l'Espagne, un pays qui peine à sortir de la crise dans laquelle il est plongé depuis 2008.Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, s'est déclaré d'accord sur l'idée d'une plus grande...

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