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Liban - Crise

À Beyrouth, les étrangers sereins mais prudents face à la crise libanaise

Les étrangers installés à Beyrouth ne se sont pas inquiétés outre mesure face aux événements récents dans le pays. Si la prudence reste de mise, ils ne craignent pas pour leur sécurité, et adoptent une attitude sereine en ces temps de crise.

Les étrangers n’ont pas cédé à la panique.

La crise politique actuelle n'a pas engendré d'inquiétude parmi les expatriés de Beyrouth. Les étrangers installés au Liban, ou de passage, n'ont pas cédé à la panique, bien au contraire. « Pour le moment, je ne perçois pas de danger immédiat, raconte Nicola, architecte italien de passage à Beyrouth. Mardi soir, quand les émeutes ont éclaté dans les rues, je me baladais avec des amis italiens près de la place des Martyrs, pendant la manifestation : nous n'avons pas senti de danger ou de tension. » Olivia est une étudiante française qui apprend l'arabe à l'Université Saint-Joseph. Elle explique ne pas être inquiète, et se tient informée quotidiennement des événements. « Je ne me sens pas en insécurité, explique-t-elle, mais j'ai l'impression que la situation pourrait éclater à tout moment. Mon mot d'ordre, c'est "prudence". »
Même son de cloche chez d'autres étudiants français : « On a peut-être plus de recul que les Libanais pour observer sereinement la situation qui est certes délicate. La crise est troublante, elle mérite notre vigilance, mais je ne suis pas inquiet », confie de son côté Pierre-Étienne, étudiant en première année de master de droit international à l'USJ. Selon lui, « il faut être serein, voir les choses avec calme, et rester le plus neutre possible tout en sachant donner son point de vue quand on nous le demande. » Benjamin, en deuxième année de master de sciences politiques dans la même université, explique être inquiet « pour le Liban », mais pas pour lui. Michelle est suisse et mariée à un Libanais : elle vit à Beyrouth depuis plusieurs mois et ne s'inquiète pas outre mesure : « Généralement, nos amis et notre famille nous signalent quels endroits il faut éviter quand une crise de ce genre touche le pays. Je pense que je serais beaucoup moins sereine si la situation était plus grave. » Tous ont néanmoins bien conscience de l'ampleur de la crise actuelle et ne tombent pas dans une insouciance totale.
Ces expatriés suivent la situation avec attention pour comprendre les événements actuels et enrichir leurs connaissances sur le Liban. Pour le moment, ils n'envisagent nullement de rentrer en Europe. Cependant, certains étudiants soulignent que leurs universités d'origine en France ont l'air bien plus inquiètes, et leur recommandent la plus grande prudence.
Pierre-Étienne est bien décidé à rester, à moins que sa sécurité ne soit « directement menacée ». Pour lui, le départ des étudiants étrangers représenterait un signe négatif pour le Liban : « Les étudiants ont un potentiel fort dans les périodes de crise, ne serait-ce que pour les raconter et les comprendre. » Olivia non plus ne souhaite pas quitter Beyrouth, et déclare qu'elle ne partira que si l'ambassade de France décide d'évacuer ses ressortissants. Quant à Michelle, elle confie qu'elle irait se réfugier à Chypre où elle et son mari ont de la famille, « si le pays était au bord de la guerre ».
La crise politique actuelle n'a pas engendré d'inquiétude parmi les expatriés de Beyrouth. Les étrangers installés au Liban, ou de passage, n'ont pas cédé à la panique, bien au contraire. « Pour le moment, je ne perçois pas de danger immédiat, raconte Nicola, architecte italien de passage à Beyrouth. Mardi soir, quand les émeutes ont éclaté dans les rues, je me baladais...

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