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Économie - États-Unis

Discours sur l’état de l’Union : Obama pose ses jalons face aux républicains

Alors que les questions de l'économie et de l'emploi sous-tendent le débat avec ses adversaires, le président américain devait appeler à lutter contre les déficits.
Le président Barack Obama devait appeler hier soir les États-Unis à se mobiliser et à investir pour leur future prospérité, posant le décor d'un choc frontal avec des adversaires républicains renforcés au Congrès et décidés à réduire drastiquement les dépenses de l'État fédéral.
Lors de son discours rituel sur l'état de l'Union à partir de 21h00 (mercredi 02h00 GMT) au Capitole de Washington, M. Obama devait lui aussi appeler à lutter contre les déficits, mais en « sanctuarisant » des secteurs selon lui vitaux pour ménager l'avenir, comme l'enseignement et la recherche.
L'allocution présidentielle « sera visionnaire », avait assuré auparavant l'une des collaboratrices les plus proches de M. Obama, Valerie Jarrett. « Elle reflétera l'esprit de notre pays, qui croit à l'innovation et à l'esprit d'entreprise », a-t-elle ajouté à la chaîne MSNBC.
Le président, qui vient d'entamer la seconde partie de son mandat et prépare déjà sa campagne de réélection en 2012, devait aussi énoncer le souhait de voir les élus des deux partis coopérer, dans la continuité d'un mois de décembre très fécond sur le plan législatif.
Les républicains sont sortis vainqueurs des élections de la mi-mandat en novembre. Désormais majoritaires à la Chambre des représentants, ils ont vu leur minorité de blocage renforcée au Sénat, et veulent appliquer leurs promesses de procéder à des coupes claires dans le budget.
Selon le sénateur républicain John McCain, la « raclée » subie par les démocrates aux dernières législatives montre que les Américains « veulent que l'on mette fin aux dépenses sans limites, qui ont hypothéqué l'avenir de nos enfants. Une dette de 14 000 milliards de dollars, c'est inimaginable », a-t-il prévenu, également hier sur MSNBC.
Le chef de la nouvelle majorité à la Chambre, Eric Cantor, a disputé lundi l'idée que le gouvernement puisse susciter « l'innovation » et affirmé que « tout est sur la table » pour réduire le train de l'État.
« Je suis favorable à ce que le président change de ton, mais sauf s'il a une machine à voyager dans le temps, il ne peut pas changer son bilan », a ironisé pour sa part mardi le chef de la minorité au Sénat, Mitch McConnell, estimant que « les Américains ont de bonnes raisons d'être sceptiques » quant à un appel du président à la coopération au-delà des frontières partisanes.
Les questions de l'économie et de l'emploi sous-tendent le débat entre M. Obama et ses adversaires, au moment où les États-Unis peinent à reconquérir les quelque huit millions de postes perdus lors de la récession de 2008-2009. Le chômage de 9,4 % constitue un point noir du bilan de l'administration démocrate.
Début décembre, M. Obama avait dit souhaiter que son pays se mobilise pour la recherche et l'enseignement, clés selon lui de sa future prospérité, comme il l'avait fait dans la course à l'espace il y a 50 ans.
« De grands défis nous attendent, mais nous serons à leur hauteur tant que nous serons unis, républicains, démocrates et indépendants », a lancé le président américain samedi dans une vidéo à l'adresse de ses partisans, retrouvant les accents œcuméniques de sa campagne.
Ces appels rencontrent un écho positif auprès des Américains, en particulier les électeurs indépendants dont l'apport avait été décisif pour M. Obama lors de la présidentielle de 2008 ; les sondages récents montrent une amélioration sensible de la cote de confiance du président, au-dessus de 50 %.
Mardi, M. Obama devait aussi reprendre le thème de la courtoisie en politique, déjà évoqué lors de son hommage aux victimes de la fusillade du 8 janvier en Arizona (Sud-Ouest). Plusieurs protagonistes de ce drame ont été invités à assister au discours.
Le président Barack Obama devait appeler hier soir les États-Unis à se mobiliser et à investir pour leur future prospérité, posant le décor d'un choc frontal avec des adversaires républicains renforcés au Congrès et décidés à réduire drastiquement les dépenses de l'État fédéral.Lors de son discours rituel sur l'état de l'Union à partir de 21h00 (mercredi 02h00 GMT)...

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