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Moyen Orient et Monde - Nucléaire

L’Iran refuse une fois de plus de suspendre l’enrichissement d’uranium

Les discussions avec les Six à Istanbul qualifiées de « pas concluantes ».
L'Iran, réuni hier à Istanbul avec les grandes puissances pour des discussions sur le nucléaire, a réaffirmé qu'il refuse de renoncer à enrichir l'uranium. Selon un diplomate occidental proche des discussions, un entretien en tête à tête entre la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, et le négociateur en chef du nucléaire iranien, Said Jalili, s'est avéré être un échange « pas concluant ». Mme Ashton est l'intermédiaire du groupe des Six (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne), qui exige des garanties sur le programme nucléaire de l'Iran, soupçonné de chercher à se doter de l'arme atomique. L'entretien a duré une heure et demie, et « on a beaucoup parlé, mais les positions restent les mêmes », a expliqué ce diplomate. Le négociateur iranien a déclaré que son pays veut que son droit à l'enrichissement de l'uranium soit reconnu et a demandé aussi la levée des sanctions internationales contre l'Iran, comme préconditions à un début de discussions sur un échange de combustible, selon ce diplomate.
Plus tôt dans la journée, un haut diplomate iranien avait assuré qu'il n'était pas question de parler à Istanbul d'une suspension de l'enrichissement. « Nous ne permettrons absolument pas que les discussions abordent la question de nos droits fondamentaux, comme la question d'une suspension de l'enrichissement » d'uranium, avait déclaré à la presse Abolfazl Zohrevand, adjoint du négociateur en chef iranien Said Jalili. L'Iran poursuit « avec vigueur » ses « activités d'enrichissement » d'uranium malgré les sanctions internationales, avait déclaré samedi dernier Ali Akbar Salehi, le chef du programme nucléaire iranien.
Concernant un échange de combustible, les grandes puissances recherchent un accord révisé sur ce point, par rapport à la proposition de 2009, « comme point de départ pour bâtir la confiance », selon le même diplomate occidental. L'Iran a rejeté en 2009 un projet du groupe de Vienne (États-Unis, Russie, France) d'envoi en Russie de 1 200 kg d'uranium iranien faiblement enrichi pour obtenir en contrepartie de la Russie et de la France du combustible pour le réacteur de recherche médicale de Téhéran. En mai 2010, l'Iran a présenté avec la Turquie et le Brésil une contre-proposition prévoyant d'envoyer en Turquie 1 200 kg de son uranium pour faire l'échange. Les grandes puissances ont ignoré cette offre.
Par ailleurs, le groupe des « Six » fait pression sur l'Iran pour que la délégation de ce pays accepte de rencontrer de manière bilatérale celle des États-Unis, à Istanbul, a par ailleurs déclaré ce diplomate occidental. « Les Six ne peuvent pas faire de progrès tant qu'il n'y a pas de rencontre bilatérale avec les États-Unis », a-t-il dit. « Mon sentiment profond est que si les Iraniens refusent de se réunir avec les Américains », les grandes puissances « se retireront de la table pour ces discussions » d'Istanbul, a-t-il ajouté. Il a précisé ultérieurement que l'Iran n'avait pas explicitement refusé une telle rencontre.
Le programme nucléaire iranien a été condamné par six résolutions du Conseil de sécurité, dont quatre assorties de sanctions économiques et politiques. Plusieurs pays, dont les États-Unis, ont adopté leurs propres sanctions. Les précédentes discussions entre l'Iran et les Six remontent à début décembre, à Genève.
L'Iran, réuni hier à Istanbul avec les grandes puissances pour des discussions sur le nucléaire, a réaffirmé qu'il refuse de renoncer à enrichir l'uranium. Selon un diplomate occidental proche des discussions, un entretien en tête à tête entre la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, et le négociateur en chef du nucléaire iranien, Said Jalili, s'est avéré...

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