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Santé - Organisations onusiennes

L’OMS s’inquiète de la défiance envers les vaccins après la pandémie de H1N1

Le conseil exécutif de l'Organisation mondiale de la santé se réunit cette semaine à Genève. À l'ordre du jour de cette réunion, notamment, des sujets relatifs à la préparation en cas de grippe pandémique, l'innovation et la propriété intellectuelle, le renforcement des systèmes de santé, la vaccination dans le monde...

Le Dr Margaret Chan : « Dans certains cas, persuader le public de se faire vacciner est devenu encore plus problématique que durant la pandémie. »  Photo telegraph.co.uk

Plusieurs mois après la déclaration par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de la fin de la pandémie de grippe H1N1 en août dernier, ce sujet continue à être au centre des discussions des dirigeants mondiaux de la santé. Hier, la directrice de l'OMS, Margaret Chan, s'est ainsi alarmée d'une défiance « inquiétante » des populations envers les vaccins, après la campagne infructueuse contre la grippe H1N1.
S'adressant au conseil exécutif de l'agence onusienne réuni cette semaine à Genève, Margaret Chan a relevé que bien que désormais le virus H1N1 continue de circuler cet hiver, il se comporte désormais comme une souche saisonnière. Toutefois, « certains pays (dans l'hémisphère Nord) continuent de voir des cas graves d'affections de H1N1 dans des groupes d'âge comparativement jeunes », a-t-elle fait remarquer.
« Dans certains cas, persuader le public de se faire vacciner est devenu encore plus problématique que durant la pandémie », a ajouté Mme Chan. « Il va probablement falloir accepter que la perception du public sur la sécurité des vaccins a pu être définitivement altérée par des craintes infondées, au point qu'aucune preuve ne pourra changer son opinion », s'est alarmée la directrice de l'OMS. « Il s'agit d'une nouvelle tendance préoccupante dont il va falloir s'occuper », a-t-elle prévenu.
Rappelons qu'alertés par l'OMS sur l'arrivée d'un virus inédit d'origines porcine, aviaire et humaine au printemps 2009, de nombreux pays ont lancé des commandes faramineuses de vaccins pour faire face à la première pandémie du siècle. Mais après quelques mois de panique, les populations ont largement boudé le vaccin, soupçonné d'avoir été fait « à la va-vite » et d'avoir des effets secondaires dangereux, tandis que le virus se montrait moins dévastateur que craint.
L'OMS a été largement mise en cause dans sa gestion de la pandémie sur laquelle elle a commandé un rapport qui doit être publié lors de sa prochaine assemblée annuelle en mai.
Au-delà de la question de la grippe, Mme Chan a regretté que cette défiance s'étende à d'autres maladies, accentuant un mouvement de scepticisme déjà naissant avant le H1N1. « Selon un rapport sur les immunisations, le problème de la défiance du public va bien au-delà des vaccins contre la grippe », a-t-elle encore expliqué.
En effet, selon une étude de l'OMS parue en 2009, le taux de vaccination incomplète des enfants s'élève à 44 % dans le monde. Alors que les pays pauvres sont confrontés à un accès insuffisant aux vaccins et à des prix trop élevés, les pays riches ont vu certaines maladies ressurgir, comme la rougeole, en raison du scepticisme des parents.
Plusieurs mois après la déclaration par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de la fin de la pandémie de grippe H1N1 en août dernier, ce sujet continue à être au centre des discussions des dirigeants mondiaux de la santé. Hier, la directrice de l'OMS, Margaret Chan, s'est ainsi alarmée d'une défiance « inquiétante » des populations envers les vaccins, après la...

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