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Marges de manœuvre, limites et perspectives de la société civile dans la dépollution de la Méditerranée

Empreinte écologique de l’humanité : vers un point de non-retour

L'humanité utilise actuellement 150 % des ressources de la planète. En d'autres termes, la terre a besoin de 18 mois pour récupérer ce que nous consommons en un an. Il nous faudra deux planètes pour nous suffire d'ici à 2030. Ces réalités inquiétantes ont été exposées lors de la réunion du Compsud au Caire par Alessandro Galli, un scientifique de l'association Global Footprint Network, basée en Californie.
Cette association a calculé ces chiffres en étudiant l'empreinte écologique de l'humanité, un outil de mesure permettant d'estimer l'impact des activités humaines sur les ressources. L'ONG a calculé l'empreinte écologique de plus de cent pays (pour ce qui est de l'impact écologique par personne, le Liban se trouve entre le Brésil et l'Ukraine, vers le bas du tableau où les Émirats arabes unis arrivent en tête, et où la Namibie ferme la marche). Au niveau de la région méditerranéenne, M. Galli a mis l'accent sur la dépendance des pays de la région aux importations, ce qui rend leur situation vulnérable.
Comment vivrons-nous dans un monde où les ressources seront de plus en plus limitées ? Selon M. Galli, les pays devront réfléchir à la manière dont ils seront plus compétitifs, non au sens où on l'entend aujourd'hui, mais au sens où ils pourront vivre à long terme dans un monde où il deviendra physiquement impossible de suivre le même rythme de consommation. Tout en reconnaissant n'avoir pas toutes les réponses, le scientifique souligne que les nations devront, un jour ou l'autre, réfléchir à la durabilité de leur train de vie, et aux moyens d'éviter un effondrement au cas où les sources d'approvisionnement auxquelles elles se sont accoutumées tariraient.

L'humanité utilise actuellement 150 % des ressources de la planète. En d'autres termes, la terre a besoin de 18 mois pour récupérer ce que nous consommons en un an. Il nous faudra deux planètes pour nous suffire d'ici à 2030. Ces réalités inquiétantes ont été exposées lors de la réunion du Compsud au Caire par Alessandro Galli, un scientifique de l'association Global...