Après avoir salué l'importance historique de Mad, le magazine fondé par Harvey Kurtzman, le parcours de l'exposition s'attache successivement à quelques-uns des grands domaines dont s'est moquée la bande dessinée: les contes de fées, la peinture, le cinéma, la télévision, le neuvième art lui-même ou la littérature, comme avec ce Madame Bovary dans l'univers de «La fureur de vivre» ou ces héros de Crime et châtiment... contre Batman.
Sont réunies dans des «focus» des parodies inspirées par des personnages devenus mythiques: Tarzan, Robin des Bois, Sherlock Holmes, Conan le barbare ou Harry Potter.
Les parodistes se sont également amusés à travestir le style d'Hergé et de Disney ou à entraîner leurs personnages dans des aventures politiques ou érotiques qui ont parfois quelque peu bousculé leur image, suscitant les protestations des intéressés ou de leurs ayants droit.
Riche d'environ 230 pièces (planches originales, tableaux, imprimés), l'exposition s'appuie sur les collections de la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image, mais bénéficie également de prêts provenant d'institutions (Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque Forney, Ohio State University...), de dessinateurs (Gotlib, Pétillon, Philippe Geluck...) et de collectionneurs privés.
Le commissaire de l'exposition, Thierry Groensteen, signe un essai sur le même sujet et sous le même titre aux éditions Skira-Flammarion, avec la collaboration de la Cité.
Place forte de la BD depuis près de 40 ans, la ville d'Angoulême accueillera aussi, du 27 au 30 janvier, le 38e Festival international de la bande dessinée.