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Culture - Cimaises

Les paysages florentins oniriques de Marc Abou Jaoudé

Sous son objectif, Florence se transforme en rêve. Marc Abou Jaoudé expose ses photographies inventives, expérimentales et surréalistes à la crypte de l'USJ*.

Un cliché fantasmagorique de Florence.

Il dit s'intéresser à l'art. L'art sous toutes ses formes. Titulaire d'un diplôme en graphic design de l'Université Notre-Dame de Louaizé, Marc Abou Jaoudé s'est lancé, il y a cinq ans, dans une carrière dans la publicité.
Laissant en plan (pour un mois seulement) son poste de directeur artistique, il est parti à Florence en septembre 2010 afin de suivre un cours de photographie numérique à l'Institut Michel Ange. Une expérience guidée par sa volonté de renouveler son inspiration, de suivre une dynamique de la surprise, de se ressourcer en quelque sorte.
De retour à Beyrouth, il a ressenti le besoin de partager l'expérience qu'il a vécue au cœur de la Toscane. Là-bas, caméra au poing, il a sillonné les rues et les dédales, photographiant tout et rien, mais surtout les édifices florentins « couverts d'un voile céleste » qu'il perçoit « tel l'écoulement de l'Arno ».
« Qui ne succomberait pas au charme de Florence?, lance le jeune artiste. Cette ville, riche et humble à la fois, berceau de la Renaissance, ne cesse d'attirer grands artistes et simples curieux. » C'est donc à une balade photographique qu'Abou Jaoudé nous invite au cœur de cette ville à l'architecture superbe. Mais point de clichés touristiques, ici. L'artiste superpose mythes et réalités sur une même épreuve. La Vénus de Milo? Et hop, il la transpose sur les eaux de l'Arno. Le fameux Ponte Vecchio? Effacé pour être aussitôt remplacé par les lettres majuscules qui en composent le nom. Ailleurs, un gros pigeon surdimensionné picore les eaux d'une rivière. Et la tête d'Apollon flotte dans les cieux, comme un nuage cotonneux veillant sur la Terre
Sans trop se prendre au sérieux, Marc Abou Jaoudé arrive à dégager la poésie de la ville en effectuant maints « trucages ». Avec le photomontage et le photocollage, il opère une mise en scène fantasmagorique qui se révèle comme autant d'allégories de l'âme.
Au final et à travers cette première exposition d'un artiste à encourager, il s'approprie le spectacle quotidien avec des yeux renouvelés, pour appréhender des situations banales avec un esprit mutin.

* « I on Florence », à la crypte de l'Université Saint-Joseph, rue des Jésuites, du 26 au 29 décembre, de 18h00 à 21h00.
Il dit s'intéresser à l'art. L'art sous toutes ses formes. Titulaire d'un diplôme en graphic design de l'Université Notre-Dame de Louaizé, Marc Abou Jaoudé s'est lancé, il y a cinq ans, dans une carrière dans la publicité. Laissant en plan (pour un mois seulement) son poste de directeur artistique, il est parti à Florence en septembre 2010 afin de suivre un cours de photographie...

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