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Économie - Liban - Colloque

Respect de la propriété intellectuelle : le Liban fait toujours figure de cancre

La contrefaçon a occasionné au Liban des pertes directes de 31 millions de dollars en 2008, selon l’IIPA.

Au Liban, le manque à gagner découlant de la contrefaçon et du non-respect des lois de propriété intellectuelle s'élève chaque année à plusieurs dizaines de millions de dollars.
Selon l'alliance internationale des droits d'auteur (International Intellectual Property Alliance - IIPA), les pertes engendrées par ces délits se sont élevées à 31 millions de dollars en 2008. Les sociétés ainsi que les experts économiques et juridiques appellent les politiques, depuis des années maintenant, à faire voter et à mettre en application des lois plus restrictives pour freiner ce phénomène rampant, d'autant que le Liban fait figure de mauvais élève, en termes de respect des lois internationales régissant le commerce éthique, et qu'il n'a toujours pas adhéré à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Dans le but d'élever la voix et de sensibiliser davantage les responsables à cette question, l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et le ministère de l'Économie et du Commerce ont organisé la semaine dernière un colloque au siège du Conseil économique et social (CES), axé sur les moyens d'appliquer les lois contre les violations des accords internationaux sur la propriété intellectuelle. Les discussions, auxquelles ont participé plusieurs experts libanais et internationaux, ont notamment porté sur les divers accords conclus à cet égard au cours des deux dernières décennies, notamment l'accord-cadre mis en application en 1995 sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (Adpic).
Rappelons que la propriété intellectuelle se divise en deux branches : la propriété industrielle, qui comprend les inventions (brevets), les marques, les dessins et modèles industriels et les indications géographiques ; et le droit d'auteur, qui se rapporte aux œuvres littéraires et artistiques, telles que les romans, poèmes, pièces de théâtre et œuvres cinématographiques. « Les études montrent qu'un tiers des personnes sont prêtes à utiliser un produit contrefait », a indiqué Bharat Dube, le directeur de la société suisse Mantra Global Intellectual Property Consultants. Ce dernier a déploré à cet égard le fait que l'achat de produits contrefaits soutient le commerce illégal et le travail des enfants, favorisant ainsi les conditions de travail précaires et la régression socio-économique. De plus, l'usage de certains produits douteux peut s'avérer dangereux, comme par exemple l'utilisation des produits pharmaceutiques contrefaits, a-t-il ajouté.
Les représentants de l'OMPI ont ainsi saisi l'occasion pour appeler, encore une fois, le gouvernement libanais à se pencher sérieusement sur les moyens de lutter contre la contrefaçon, en ratifiant les protocoles et traités internationaux concernés et en respectant les règles du commerce éthique international.
Au Liban, le manque à gagner découlant de la contrefaçon et du non-respect des lois de propriété intellectuelle s'élève chaque année à plusieurs dizaines de millions de dollars. Selon l'alliance internationale des droits d'auteur (International Intellectual Property Alliance - IIPA), les pertes engendrées par ces délits...
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