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Le président Béchir "sera arrêté", affirme le procureur de la CPI

La Cour pénale internationale et le président du Soudan, qu'elle accuse de génocide et crime contre l'humanité, vont poursuivre leur jeu de chat et de la souris la semaine prochaine, mais le procureur de la CPI affirme qu'Omar el-Béchir sera arrêté.
"Il n'est pas assigné à résidence, il est assigné à son pays", a déclaré le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo lors d'une réunion en fin de semaine à l'ONU.
"Quand il en sort, il est accompagné par la moitié de l'armée de l'air parce qu'il sait qu'il peut être arrêté", a affirmé M. Ocampo à l'AFP.
"Béchir sera arrêté", a-t-il dit.
Le président soudanais doit se rendre à un sommet en Zambie mercredi et se déplacer au Sénégal au mois de février, alors que chaque pays membre de la Cour est censé l'arrêter et le livrer à l'institution pour qu'il soit jugé.
M. Béchir est depuis mars 2009 sous le coup d'un mandat d'arrêt de la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour, région de l'ouest du Soudan. La Cour a ajouté cette année des charges pour génocide contre le raïs soudanais.
Jusque-là, le président a défié l'autorité de la CPI et il s'est déplacé sans être inquiété, que ce soit au Tchad ou au Kenya, pourtant membres de la cour internationale. L'Union africaine a également apporté son soutien au président.
"Le président Béchir va continuer à voyager et personne ne va pouvoir l'en empêcher", a déclaré jeudi l'ambassadeur soudanais auprès de l'ONU Daffa-Alla Elhag Ali Osman.
Mais les déplacements du président se font plus difficiles. Un sommet de l'Union africaine a dû être déplacé du Kenya en Ethiopie pour que M. Béchir puisse y participer.
L'Afrique du sud et l'Ouganda ont promis de l'arrêter s'il se rendait sur leur sol.
Quant à la Zambie, selon un diplomate du Conseil de sécurité, elle "l'a invité mais ne dit pas clairement ce qu'elle fera de lui s'il y va".
Des groupes de défense des droits de l'homme ont critiqué le gouvernement pour cette invitation.
La Cour pénale internationale et le président du Soudan, qu'elle accuse de génocide et crime contre l'humanité, vont poursuivre leur jeu de chat et de la souris la semaine prochaine, mais le procureur de la CPI affirme qu'Omar el-Béchir sera arrêté."Il n'est pas assigné à résidence, il est assigné à son pays",...