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Économie - Réformes

« Le Liban est le pays qui avance le moins dans la région », déplore un spécialiste de la BM


« Le Liban n'a toujours pas trouvé la clé pour réussir les réformes », a souligné d'emblée à L'Orient-Le Jour le spécialiste du développement du secteur privé de la Banque mondiale (BM), Philippe de Menerval. De passage au Liban pour se réunir avec des responsables des secteurs privé et public, cet expert s'est livré jeudi soir à une présentation intitulée « L'amélioration du climat des entreprises » à l'École supérieure des affaires (ESA).
La conférence, organisée en coopération avec l'association Cobaty, a mis en évidence les failles majeures qui entravent la mise en œuvre des réformes économiques. Rappelons que le Liban a régressé de 11 places depuis 2009 au classement du rapport « Doing Business 2010 » de la BM, arrivant à la 113e position sur les 183 pays recensés. Le rapport avait mis l'accent sur le fait que même si le Liban a fait des efforts en ce qui concerne la création d'entreprises, ce progrès n'a pas suffi à contrebalancer les multiples obstacles qui empêchent la mise en œuvre de réformes concrètes. « Ce n'est pas que le Liban régresse autant que ce sont les autres pays qui avancent », a tenu à préciser à cet égard Philippe de Menerval, se voulant plutôt rassurant à cet égard. « Si beaucoup d'initiatives sont en train de voir le jour, la plupart sont délaissées en cours de route », a-t-il ajouté.
« Au Liban, il n'y a presque pas eu de réformes depuis 5 ans », a poursuivi le spécialiste de la BM, précisant à ce sujet que le Liban est un des pays qui réforme le moins dans la région. En effet, au dernier classement du rapport « Doing Business », le Liban avait été classé 11e sur 18 pays. À titre comparatif, l'Arabie saoudite y était arrivée en tête.
Philippe de Menerval a souligné que mis à part le fait que les « décisions techniques sont polluées par des considérations politiques », un des obstacles majeurs à l'amélioration de l'environnement des entreprises est le problème essentiel des coûts élevés (autant fiscaux et administratifs que judiciaires) de la création des entreprises, notamment pour les professions intermédiaires (juges, architectes, avocats, etc.).
Il a ainsi insisté sur l'importance de « définir des objectifs clairs » pour les réformes et de « faire dialoguer les institutions entre elles ».
Enfin, le spécialiste de la BM a mis l'accent sur le fait que les réformes ne sont pas uniquement une partie du processus, mais le noyau même de l'amélioration de l'environnement des entreprises, laquelle amélioration reste toutefois étroitement liée à la stabilité politique, a-t-il conclu.
« Le Liban n'a toujours pas trouvé la clé pour réussir les réformes », a souligné d'emblée à L'Orient-Le Jour le spécialiste du développement du secteur privé de la Banque mondiale (BM), Philippe de Menerval. De passage au Liban pour se réunir avec des responsables des secteurs privé et...
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