À Lyon, en marge de la manifestation contre la réforme des retraites, des dégradations ont eu lieu, comme le montre cette voiture détruite par des jeunes.Philippe Desmazes/AFP
De son côté, le pouvoir reste inflexible. Misant sur un essoufflement du mouvement si le texte, déjà voté par l'Assemblée nationale, est adopté par le Sénat, le gouvernement a demandé aux sénateurs un « vote unique » pour accélérer les débats. Cette procédure, qui permet de se prononcer par un seul vote sur tout ou partie d'un texte en discussion, permettrait de parvenir à un vote avant le week-end.
Hier, à la veille des vacances de la Toussaint, lycéens et étudiants se sont à nouveau mobilisés. Des milliers ont manifesté dans le pays et quelque 312 lycées étaient « perturbés », soit environ 7 % des établissements, selon le ministère de l'Éducation, ainsi qu'une dizaine d'universités (sur 83). Quelques incidents ont eu à nouveau lieu à Lyon (centre-est) avec dégradations et jets de projectiles des jeunes sur les forces de l'ordre, qui ont riposté à coups de grenades lacrymogènes.
Après les violences qui ont entaché des défilés de jeunes ces derniers jours, le président Nicolas Sarkozy a prévenu que « les casseurs n'auront pas le dernier mot ». « Ce n'est pas acceptable », a-t-il martelé.
Parallèlement, la France reste confrontée à des risques importants de paralysie en raison de l'impact du mouvement dans le secteur énergétique. Plus d'un quart des stations-service ne sont plus approvisionnées, selon le gouvernement, alors que les forces de l'ordre continuent de débloquer les dépôts occupés.