Les Roms, également désignés dans certains pays sous les termes de gitans, tsiganes, Sintis ou gens du voyage, sont entre 10 et 12 millions en Europe et constituent sa plus importante minorité. Nombre d'entre eux souffrent de discriminations et d'un accès plus ou moins difficile selon les pays à l'éducation, au logement et l'emploi. En Slovaquie, par exemple, seuls 3 % des enfants roms finissent leurs études secondaires. En Roumanie, bien que le nombre d'enfants roms scolarisés ait doublé en 20 ans, seuls 25 % à 30 % des Roms ont un emploi stable, le reste étant sans emploi ou travaillant au noir, selon Ilie Dinca, président de l'Agence nationale pour les Roms.
De manière « ironique », les expulsions « regrettables » de Roms roumains et bulgares par la France ont dynamisé le débat européen sur l'intégration de cette minorité, a estimé M. Andor. « Même si, fondamentalement, il s'agit d'un événement très regrettable, car rapatrier des Roms d'un pays où ils sont venus chercher une vie meilleure ne résout pas grand-chose », a-t-il ajouté.
La Commission européenne est prête à « accélérer ses efforts » pour l'intégration des Roms, a insisté M. Andor. « Mais nous en attendons autant de tous les États membres », en particulier ceux qui comptent d'importantes populations roms comme la Roumanie, la Bulgarie, la Hongrie, la République tchèque ou la Grèce, a-t-il ajouté.
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