Le piège du TSL

Sayyed Hassan Nasrallah a affirmé en juillet dernier avoir été personnellement informé par le Premier ministre libanais, Saad Hariri, que des membres du Hezbollah seraient accusés par le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) d'avoir perpétré l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.
Pourquoi Saad Hariri aurait-il fait cette révélation à sayyed Nasrallah ?
Le fait d'avoir averti le chef du parti de Dieu que des membres de sa formation seraient accusés par le TSL, sans même attendre les conclusions du tribunal, a donné l'occasion à Nasrallah de pointer du doigt Israël comme étant le responsable de l'assassinat.
En fait, pourquoi négliger cette hypothèse ?...
Mais, au Liban, cette révélation de Saad Hariri représente une épée de Damoclès sur sa tête : soit il accepte le jugement du TSL qui met en cause certains membres du Hezbollah, ce qui débouchera sur une « fitna », soit il rejette cette accusation du TSL, afin de préserver le pays d'une nouvelle guerre civile,et pointe du doigt lui aussi Israël comme responsable de l'assassinat de son père.
Cette dernière solution, en l'état actuel des choses et des rapports de force au Liban, semble être la plus sage et tant pis pour le TSL : il sera mort-né.
Il est préférable, comme dit un proverbe arabe, manger le raisin que de tuer le gardien du vignoble.