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Moyen Orient et Monde - Tribune

La démocratie au service du bien-être

Cette année, la Journée internationale de la démocratie (le 15 septembre) sera célébrée quelques jours seulement avant le sommet sur les Objectifs du millénaire pour le développement, qui se tiendra au siège de l'Organisation des Nations unies, à New York.
Alors que les dirigeants du monde entier se réunissent pour prôner l'accélération des progrès avant l'échéance de 2015, l'occasion nous est donnée de souligner à quel point la démocratie contribue à réduire la pauvreté et à promouvoir le bien-être de l'humanité.
Il y a cinq ans, au sommet mondial, les dirigeants du monde entier sont convenus que la démocratie, le développement et les droits de l'homme étaient interdépendants et complémentaires. En outre, en 2000, dans la Déclaration du millénaire, les gouvernements se sont dit résolus à n'épargner « aucun effort pour promouvoir la démocratie et renforcer l'état de droit, ainsi que le respect de tous les droits de l'homme et libertés fondamentales reconnus sur le plan international, y compris le droit au développement ».
Transparence, responsabilité et gouvernance participative sont des éléments essentiels pour que notre action en faveur du développement porte ses fruits.
Les signes distinctifs de la démocratie - contrôle rigoureux, dynamisme de la société civile, libre-échange d'informations et d'idées, participation de la population - sont également des composantes vitales de la croissance économique et de la justice sociale.
Le progrès démocratique n'est ni linéaire ni irréversible. Récemment, dans de nombreuses régions du monde, les progrès accomplis à grand-peine en matière de gouvernance démocratique ont été gravement compromis. Dans certains pays, défenseurs de la démocratie et militants de la société civile se sont heurtés à un retour à l'intransigeance. Dans d'autres, l'ordre constitutionnel a été ébranlé, renversé, mis à bas - parfois avec violence.
Nous devrions tous être profondément perturbés par ces revirements, quels qu'ils soient, car ils risquent de devenir monnaie courante. La déroute de la démocratie, c'est aussi la faillite du développement. Le développement a bien plus de chances de s'implanter durablement si l'on donne véritablement aux citoyens voix au chapitre dans les décisions qui les concernent et qu'on leur permet de récolter les fruits du progrès.
Pour ce faire, la communauté internationale a une responsabilité à assumer. Les peuples du monde entier comptent sur l'Organisation des Nations unies pour les aider à préserver et à faire progresser la démocratie, les droits de l'homme et l'état de droit. Ils attendent de nous que nous soyons à la hauteur des engagements que nous avons pris au cours des dix dernières années.
En cette troisième édition de la Journée internationale de la démocratie, je demande aux citoyens du monde entier et à leurs gouvernements d'organiser, pour marquer cet événement, des activités qui mettent en avant leur soutien à la démocratie. Il ne fait pas de doute que la gouvernance démocratique est un idéal que partagent et auquel aspirent les peuples du monde entier. La démocratie est un objectif en soi, et c'est aussi un moyen indispensable de parvenir au développement pour l'humanité tout entière. Que ce message soit entendu au sommet sur les Objectifs du millénaire pour le développement et partout dans le monde.

*Secrétaire général des Nations unies
Cette année, la Journée internationale de la démocratie (le 15 septembre) sera célébrée quelques jours seulement avant le sommet sur les Objectifs du millénaire pour le développement, qui se tiendra au siège de l'Organisation des Nations unies, à New York.Alors que les dirigeants du monde entier se réunissent pour...
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