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Économie - Élections

Pour se faire réélire, le gouvernement suédois joue l'atout économie

Impossible d'y échapper : de discours en débats et en conférences de presse, le gouvernement suédois de centre-droit sortant ne cesse de mettre en avant la bonne performance de l'économie du pays nordique, dont il entend profiter pour se faire réélire dimanche prochain.

"Le soleil brille sur l'économie suédoise", a affirmé le ministre suédois des Finances Anders Borg, lors d'une conférence de presse opportunément intitulée "Les élections et l'économie suédoise". /

"C'est une position très intéressante pour une campagne électorale", a constaté le Premier ministre Fredrik Reinfeldt cette semaine devant la presse étrangère.
"Le soleil brille sur l'économie suédoise", a résumé son ministre des Finances Anders Borg, lors d'une conférence de presse opportunément intitulée "Les élections et l'économie suédoise".
Il y a encore un an, l'économie suédoise broyait du noir et, usant d'une autre métaphore empruntée à la météo, fin 2008, il mettait en garde contre "un hiver long et rigoureux".
Le gouvernement prévoyait un taux de chômage de l'ordre de 12% à court terme et une année 2010 mitigée, son industrie buvait la tasse, l'avenir de ses fleurons automobiles Volvo et surtout Saab était menacé, le gouvernement était critiqué par l'opposition pour son inaction et sa prudence budgétaire..
Et puis en quelques mois, à la faveur d'un rebond des exportations favorisé par la baisse de la couronne et d'un retour de la confiance et de la consommation des ménages, la situation s'est inversée.
Aujourd'hui, Volvo et Saab sont vendus, l'économie suédoise caracole en tête dans les classements de la croissance en Europe, le chômage recule à nouveau autour de 8% sans avoir franchi la barre des 10% et la Suède vient de dépasser les États-Unis en termes de compétitivité.
Dernière bonne nouvelle: la révision à la hausse de la croissance au deuxième trimestre, à 4,6% sur un an.
"À l'approche des élections, l'alliance gouvernementale peut évidemment être satisfaite de ces chiffres", souligne Gunnar Jonsson, dans un éditorial du journal Dagens Nyheter. "Mais à l'inverse, la santé de l'économie est un problème pour (la gauche): il n'est tout simplement pas possible que le gouvernement ait fait tout de travers, comme l'opposition l'a affirmé depuis quatre ans".
La courbe des intentions de vote dans les sondages, qui avait clairement baissé pour l'équipe au pouvoir avec la crise de fin 2008-début 2009, s'est alors redressée, permettant à l'alliance de centre-droit de Reinfeldt de rattraper puis de dépasser ces derniers mois le bloc de gauche emmené par la sociale-démocrate Mona Sahlin.
La recette suédoise: avoir pu utiliser les trésors de guerre des excédents des bonnes années.
"À la différence des autres économies qui avaient des déficits, nous avions un excédent que nous avons pu utiliser pour de grands plans de stimulation économiques, tant sur des investissements d'infrastructure que des baisses d'impôts", souligne M. Reinfeldt.
Là où la plupart des pays européens ont dû prendre le "tournant" de la rigueur dès 2010, la Suède a pu continuer à soutenir son économie cette année plus que tout autre pays européen, souligne Anders Borg.
La Suède a également poursuivi ses traditionnels programmes de maintien en activité des demandeurs d'emploi, avec succès selon lui.
Ces différents soutiens à l'économie "ont très bien fonctionné", souligne M. Reinfeldt.
Mais pour le porte-parole économique des sociaux-démocrates, pressenti pour devenir ministre des Finances en cas de victoire de son camp, le gouvernement a délaissé l'emploi.
"Un échec doit être appelé un échec et le gouvernement de droite a clairement échoué avec l'emploi", tance-t-il dans une longue tribune dans DN, où il critique les baisses d'impôts accordées par le gouvernement malgré les déficits.
"Il faut en finir avec ces baisses d'impôts financées avec de l'argent emprunté", dit M. Thomas Ostrِs.
"C'est une position très intéressante pour une campagne électorale", a constaté le Premier ministre Fredrik Reinfeldt cette semaine devant la presse étrangère."Le soleil brille sur l'économie suédoise", a résumé son ministre des Finances Anders Borg, lors d'une conférence de presse opportunément...

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