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Le pasteur américain extrémiste maintient sa décision de brûler le Coran le 11 septembre

Un petit groupe intégriste chrétien de Floride (sud-est des États-Unis) a réaffirmé mercredi son intention de brûler quelque 200 exemplaires du Coran malgré les mises en garde venues du monde entier, mais les autorités locales assurent qu'elles seront vigilantes.

Fondée en 1986 par un certain pasteur Don dans le salon de sa maison à Gainesville, petite ville du nord de la Floride, la petite communauté religieuse est dirigée depuis la fin des années 1990 par le pasteur Terry Jones, à l'origine de la polémique actuelle./

Une responsable du "Dove World Outreach Center" ("Centre colombe pour aider le monde"), Fran Ingram, a indiqué que l'événement aurait lieu comme prévu le 11 septembre, jour anniversaire des attentats de 2001 vers 18h00 locales (22h00 GMT).
"À aucun moment nous n'avons envisagé une autre possibilité", a-t-elle assuré, alors que de vives protestations se sont faites entendre ces derniers jours aux États-Unis et dans le monde, du Vatican à l'Iran en passant par l'Union européenne.
Au même moment, les autorités de Gainesville étaient réunies mercredi pour étudier leur réponse à la manifestation. Un porte-parole de la municipalité, Bob Woods, a indiqué qu'en brûlant le Coran, les responsables de la communauté religieuse seraient en violation de l'article municipal 10-63 qui interdit les feux en plein air et risqueraient ainsi une amende de 250 dollars. Il a également indiqué que des arrestations pourraient survenir. "Cela dépendra de ce qui se passera après l'intervention des pompiers et de la police de Gainesville pour éteindre le feu", a-t-il expliqué. "Nous avons des plans pour toutes les éventualités".
L'initiative du petit groupe américain, qui réunit une cinquantaine de membres, est censée glorifier le souvenir des victimes des attentats du 11-Septembre. Elle survient à un moment particulièrement sensible, les musulmans célébrant autour du 10 septembre la fin du ramadan.
Fondée en 1986 par un certain pasteur Don dans le salon de sa maison à Gainesville, petite ville du nord de la Floride, la petite communauté religieuse est dirigée depuis la fin des années 1990 par le pasteur Terry Jones, à l'origine de la polémique actuelle.
Sous la direction de cet homme aux cheveux blancs arborant des bacchantes et auteur d'un livre intitulé "L'islam est diabolique", le mouvement a poursuivi sur sa ligne intégriste, dénonçant aussi bien l'avortement que l'homosexualité et accusant l'islam de vouloir dominer le monde.
Le groupe a appelé d'autres groupes religieux à rejoindre "La journée internationale pour brûler le Coran".
En réaction, les autorités américaines ont dit craindre pour la vie de leurs soldats en Afghanistan et redouter une montée du sentiment anti-islam.
Des associations musulmanes ont estimé que cette démarche confirmait la montée de l'islamophobie dans le pays, où un projet de centre islamique près de "Ground Zero" à New York déchaîne les passions.
Le Vatican a pour sa part dénoncé "un geste de grave offense envers un livre considéré comme sacré par une communauté religieuse".
L'initiative a également été condamnée par le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton ou encore l'ONU.
Le projet a également suscité de vives réactions au Moyen-Orient. L'Iran a notamment assuré que sa réalisation provoquerait des réactions "incontrôlables", tandis que le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a dénoncé le projet d'un "fanatique".
L'institution sunnite d'al-Azhar au Caire, traditionnellement modérée, a estimé de son côté que "si le gouvernement américain ne parvient pas à l'arrêter (...) cela ruinera les relations de l'Amérique avec le monde musulman" et "constituera une opportunité pour le terrorisme".
En Indonésie, pays musulman le plus peuplé du monde, la minorité chrétienne a dit craindre des "tensions" et l'Union des 20 000 églises chrétiennes protestantes d'Indonésie a écrit au président Barack Obama pour l'exhorter à intervenir.
Une responsable du "Dove World Outreach Center" ("Centre colombe pour aider le monde"), Fran Ingram, a indiqué que l'événement aurait lieu comme prévu le 11 septembre, jour anniversaire des attentats de 2001 vers 18h00 locales (22h00 GMT)."À aucun moment nous n'avons envisagé une autre possibilité", a-t-elle assuré, alors que de vives...