« Moi, Paul Kagame, au nom du Dieu tout-puissant, je jure solennellement à la nation de remplir loyalement mes fonctions, de garder fidélité à la République... », a déclaré le chef de l'État, devant les juges de la Cour suprême présidée par Aloysie Cyanzayire. Cette dernière lui a alors remis la Constitution du Rwanda, le drapeau et l'emblème nationaux. « Il y a beaucoup de gens qui se sont arrogé le droit de contrôler et critiquer ce que font les autres, qui critiquent nos bonnes réalisations et rejettent sur nous leurs mauvaises actions », a ensuite affirmé M. Kagame. Des ONG et des gouvernements occidentaux ont critiqué les conditions de sa réélection, l'accusant d'avoir tout fait pour exclure l'opposition de la course. « Personne ne peut nous donner de leçon d'inclusion ou de tolérance, personne ne nous donnera une vision et cela ne nous empêchera pas d'atteindre nos objectifs. Nous dénonçons avec la dernière énergie tous les mensonges dont ils nous accusent », a poursuivi le président sans préciser qui étaient ses cibles.
Kigali a violemment rejeté le mois dernier un projet de rapport de l'ONU accusant l'armée rwandaise d'avoir perpetré de graves crimes contre des civils rwandais hutus réfugiés en RD Congo, lors de la guerre dans ce pays (1996-1998).
La cérémonie était retransmise en direct à la radio publique avec, en accompagnement, des chansons louant les réalisations de M. Kagame durant le premier septennat entamé en 2003, à l'issue des premières élections générales postgénocide. Le gouvernement rwandais a accordé l'équivalent de 100 dollars à chaque village, la plus petite entité administrative, pour une cérémonie de « convivialité » en soirée.