Selon ce dernier, sa mère a été condamnée à 99 coups de fouet pour avoir propagé "la corruption et l'indécence", en raison de la publication d'une photo dans un quotidien britannique.
"C'est l'avocat de ma mère, Houtan Kian, qui l'a appris hier de détenues de la prison qui venaient d'être libérées", explique Mohammadi Ashtiani depuis la ville de Tabriz (nord-ouest de l'Iran). "Il a ensuite pris contact avec le juge indépendant de la prison, qui a confirmé la peine", poursuit le jeune homme cité dans ces articles.
Le quotidien britannique Times a publié le 28 août la photo d'une femme sans foulard qu'il a affirmée être Mme Ashtiani, explique le journaliste sur le site de la revue de l'intellectuel français Bernard-Henri Lévy et le blog "Dentelles et Tchador" du Monde.fr.
Cette photo était en fait celle d'une activiste politique iranienne vivant en Suède, poursuit le journaliste. Cette photo "n'est sûrement pas celle de ma mère", dit Sajjad Mohammadi Ashtiani cité dans les articles.
La condamnation à mort par lapidation de Sakineh a déclenché une vaste campagne internationale pour éviter ce châtiment qui a été provisoirement suspendu.
Mais "suspendu ne veut pas dire annulé", a souligné son fils dans un entretien avec Bernard-Henri Lévy paru vendredi dans le quotidien Libération. Selon Sajjad Mohammadi Ashtiani, un responsable de la prison a dit à sa mère que "son exécution était prévue pour dimanche, à 6 heures".
Cette mère de famille a été condamnée à mort par lapidation en 2006 pour adultère et complicité dans le meurtre de son mari. Son fils a estimé que seule une mobilisation internationale sans faiblesse peut la sauver.
Dans ce but, l'intellectuel Bernard-Henri Levy a lancé une pétition qui avait rassemblé samedi plus de 61 800 signataires, selon le site laregledujeu.org qui l'héberge.
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