Téhéran s’en prend à « la moralité douteuse » de Carla Bruni-Sarkozy
Des médias iraniens s'en prennent à « la moralité douteuse » de Carla Bruni-Sarkozy, l'épouse du président français, pour avoir pris la défense de Sakineh, une Iranienne condamnée à mort par lapidation dans une affaire d'adultère.
OLJ / le 31 août 2010 à 01h01
Mme Bruni-Sarkozy avait affirmé le 23 août dans une lettre ouverte que « la France n’abandonnera pas » Sakineh. Philippe Laurenson/Reuters
Le site Internet du groupe de presse gouvernemental Iran a dénoncé hier « l'immoralité » de Carla Bruni, l'épouse du président français Nicolas Sarkozy, qui a pris la défense d'une Iranienne condamnée à mort par lapidation dans une affaire d'adultères et de meurtre. Commentant un article du quotidien ultraconservateur Kayhan qualifiant Mme Bruni-Sarkozy de « prostituée », le site www.inn.ir estime que « les médias occidentaux, en détaillant ses nombreux antécédents d'immoralité, ont implicitement confirmé qu'elle méritait ce titre ». Kayhan avait dénoncé samedi le soutien de Carla Bruni à Mme Sakineh Mohammadi-Ashtiani, condamnée à la lapidation pour plusieurs adultères et participation au meurtre de son mari, dans un article titré : « Les prostituées françaises participent au tumulte autour des droits de l'homme. » L'article qualifiait Carla Bruni « d'actrice et chanteuse dépravée, qui a réussi à briser la famille de Sarkozy et à épouser le président français », soulignant aussi que la presse occidentale avait « révélé sa liaison avec un chanteur ». Il dénonçait également l'intervention de « l'actrice corrompue (Isabelle) Adjani » dans cette affaire. Mme Bruni-Sarkozy avait affirmé le 23 août dans une lettre ouverte que « la France n'abandonnera pas » Mme Mohammadi-Ashtiani, mère de famille de 43 ans. Téhéran a annoncé début juillet la « suspension » de la sentence de lapidation et la révision du cas de Mme Mohammadi-Ashtiani, dont la situation a provoqué une intense émotion dans les pays occidentaux et notamment en Europe. Kayhan est coutumier de propos outranciers et injurieux contre des personnalités iraniennes ou étrangères, qui lui ont valu de nombreux procès parfois retentissants. Le dernier en date, en février, a réuni deux personnalités aussi différentes que le Prix Nobel de la paix Shirine Ebadi et le chef de cabinet du président Mahmoud Ahmadinejad Rahim Machaie, qui ont été déboutés.
Le site Internet du groupe de presse gouvernemental Iran a dénoncé hier « l'immoralité » de Carla Bruni, l'épouse du président français Nicolas Sarkozy, qui a pris la défense d'une Iranienne condamnée à mort par lapidation dans une affaire d'adultères et de meurtre. Commentant un article du quotidien...
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